Dans la famille Chedid, on chante de père en fils et fille. De passage aux Escales du Cargo, ils ont inondé d’amour et de talents le théâtre antique d’Arles.

Louis (le papa), Matthieu et Joseph (fils) et Anna (fille) poursuivent leur tournée intime et généreuse en s’arrêtant au théâtre antique d’Arles dans le cadre du festival « Les Escales du Cargo » .

La première partie fût assurée par Vianney, cet artiste français de 24 ans qui cherche encore et toujours (mais t’est pas là… mais t’est où ?) est la nouvelle valeur sure du label indépendant Tôt ou Tard.
Les principaux tubes du chanteur (Pas là, Veronica…etc) ont trouvé du répondant dans le public qui reprenait les refrains dont on ne peut nier le caractère très (un peu trop?) entêtants. Au delà du « phénomène » médiatique, Vianney a proposé un set d’un sobriété et d’une sincérité élégante. L’artiste se produit à nouveau à L’Usine d’Istres très prochainement. Nous y serons.
Mais les admirateurs de la famille Chedid sont de bonne consistance et la foule, de 7 à 77 ans, a salué la performance de Vianney.
Puis vint le moment ! Ce moment de grâce ! Ce moment fédérateur qui, de la première note à la dernière, fit du concert de la famille Chedid un des instants incontournables de l’été.
La soirée a été haute en température, au sens propre comme figuré.
Nous sommes passés par tous les sentiments dignes d’un grand concert. Les Chedid nous ont fait rire, sourire, pleurer. Ils nous ont touchés et bluffés par leurs talents respectifs. Durant près de 2h30 de Live, nous avions l’impression de faire partie de la famille !

Avec Brio, chacun des membres échangea son instrument pour un autre, Louis passa de la guitare à la basse puis au piano tout comme le reste de la famille. Seule la batterie fut l’élément que le patriarche laissa à ses progénitures.


Nous rions à l’humour contagieux de la famille et au coté décalé de Joseph. Nous dansons sur le « Machistador » endiablé de Louis tout comme sur la version Rock de « Qui de nous deux » de Matthieu.
Pour ce morceau, -M- enchaîne les solos de guitare et ne peut résister à la tentation d’aller dans le public pour, encore mieux, enflammer le théâtre.
La famille nous touche avec la version neutre et simple de « Anne ma soeur Anne » . Autre grand moment d’émotion avec « Charlie« , ce morceau poignant que le public reprend à l’unisson.
Puis vint un grand cadeau : une invitée inédite et surprise en la personne de Billie Chedid, la fille de Matthieu, qui du haut de ses 13 ans, interprète « Baïa » avec un talent plus que prometteur. Même si elle en oublie parfois les paroles, elle n’hésite pas à reprendre son couplet sans gêne et avec toujours autant de simplicité.


L’autre surprise de la soirée est Nach (diminutif de Anna Chedid) la cadette qui arrive dans les bacs avec une petite bombe de fraicheur. Une sensation bienvenue. Elle a habilement interprété quelques titres de son pétillant nouvel album éponyme.
Le public est conquis, il en redemande, même après 2h30 de concert. Le sentiment qui ressort d’un live d’une telle intensité est que l’on se sent tout simplement « vivant » : on rit, on danse, on pleure, on passe par une multitude de sentiments, l’émotion est palpable sur chacun des visages, sur scène comme dans la foule.

Texte – Audrey
Crédits photos (Audrey et Cynthia)