Adrian Crowley, ce nom ne vous dit rien ? Pourtant, Some Blue Morning a tout d’un album addictif, hanté par les fantômes de Scott Walker ou Leonard Cohen.
Indice de satisfaction : 78 %
Dire qu’il y a un mois, nous n’avions jamais entendu parler d’Adrian Crowley. Pourtant, depuis 1999, le songwriter irlandais publie un disque tous les deux ans et demi. Some Blue Morning est annoncé comme son meilleur, et il faut bien reconnaître que ce septième album dispose de solides arguments.
S’il fallait ranger Adrian Crowley dans une case, disons qu’il joue du folk mélancolique richement arrangé, cuivres et surtout cordes étant souvent de la partie.
Some Blue Morning a été produit par son vieil ami Steve Shannon, qui y a joué également d’une multitude d’instruments (guitare, basse, synthés, carillons…).
La chanson titre, habillée de violoncelle et d’harmonium, nous fait immanquablement penser à Leonard Cohen, surtout quand Adrian pose sa voix magnifique de baryton et que les cœurs féminins entrent en scène. The Stranger frappe également les esprits de part son grand écart instrumental et ses paroles désenchantées.
La plus punchy The Angel joue avec nos nerfs, avant que le calme ne retombe sur The Wild Boar, superbe spoken word inspiré d’une légende Celte, qui ne peut cacher sa proximité avec Chocolate, des Tindersticks.
Le disque se poursuit sous un déluge d’émotions et de cordes avec The Hatchet Song, avant que, telle une berceuse, Golden Palominos ne le conclut de manière apaisée.
Vous l’aurez compris, Some Blue Morning risque fort de ne pas finir disque de platine sous nos contrées, mais devrait convaincre les amateurs de folk songs élégantes et passionnées.
Adrian Crowley – Some Blue Morning : Sortie le 9 mars 2015 – Chemikal Underground/PIAS
Tracklisting :
1 – Some Blue Morning
2 – The Hungry Grass
3 – The Magpie Song
4 – The Stranger
5 – Trouble
6 – The Gift
7 – The Angel
8 – Follow If You Must
9 – The Wild Boar
10 – The Hatchet Song
11 – Golden Palominos