Le printemps peine à se montrer. Heureusement qu’à défaut de le voir, on l’entend bien… très bien même !
En voici un aperçu musical avec la sélection Please du mois de mars 2018.
Le SuperHomard : The Pomegranate Tree EP
Entre singles potentiels et instrumentaux qui incitent à la rêverie, la pop psyché et vintage du SuperHomard continue de fasciner. L’apparition de cordes densifie l’ensemble et l’on se dit que la consécration n’est plus très loin. L’écoute de Paper Girl va faire un bien fou à l’orée du printemps. #FrenchPopPowerFromAvignon
Antarte : Isole
Les amateurs de post rock vont adorer. Parce que la langue italienne (comme l’islandaise) se marie très bien avec ce courant musical. Et surtout car compositions et interprétation de Antarte sont particulièrement abouties (même pour les morceaux de huit minutes). Le trio sicilien a dû beaucoup écouter Sigur Ros pour en tirer le meilleur. #L’ItalieL’autrePaysDuPostRock
https://soundcloud.com/megaphone-5/castelli-di-sabbia-antarte
Red Money : Shake, Burn and Love
La France aussi possède des duos de garage rock à l’énergie incendiaire. La preuve avec Red Money, composé de Laure au chant rageur et d’Arnaud qui assure guitares et batterie. Leurs secousses telluriques ont dû tomber dans les oreilles averties d’Andrija Tokic (Alabama Shakes). Le producteur leur a ouvert les portes de son studio 100% analogique, pour un résultat qui vaut vraiment le détour. #PlayItLoud
Mariscal : Plus le temps
Avec sa voix proche de Pierre Lapointe, Mariscal partage également avec le québécois son goût pour la composition et les arrangements soignés. D’ailleurs, il a mis huit ans à imaginer, rêver, explorer ce premier album, pour ne rien laisser au hasard. Plus le temps n’est pas un disque que l’on picore, mais plutôt qui vous happe du début à la fin. #LaClasse
Josienne Clarke & Ben Walker : Seedlings All
Après Overnight, leur superbe premier album, Josienne Clarke & Ben Walker évoluent quelque peu. Le piano jazzy de Ben prend davantage de place, notamment sur le bien nommé Tender Heart aux réminiscences Bryter Layter de Nick Drake. En revanche, la voix enchanteresse de Josienne ne change pas, ainsi que la qualité des compositions. #FolkEnvoûtant
Moby : Everything Was Beautiful, And Nothing Hurt
Pour son quinzième album studio, Moby renoue avec ses racines trip-hop et soul, teintées d’une once de gospel. Les featurings féminins y sont nombreux, comme pour gommer en partie la noirceur de sa musique. Enregistré dans sa chambre studio à Los Angeles, Everything Was Beautiful, And Nothing Hurt pourrait bien sceller le retour au premier plan du new-yorkais. #SpiritualBeats
Editors : Violence
« Violence »… ou comment Editors réussit précisément là il avait tristement échoué avec In Dream. Amalgame imparfait de rock impétueux et d’électro atmosphérique, ce nouvel opus surprend. La bande de Tom Smith continue de déconcerter mais avec une nuance de taille : cette fois-ci elle enchante. #ViolenceSalvatrice
Otis Stacks : Fashion Drunk
Otis Stacks cristallise la collaboration entre le songwriteur américain Elias Wallace et le producteur danois Just Mike. Un double hommage à Otis Redding ainsi qu’au label Stax Records. Mais pas que. Si « Fashion Drunk » sonne évidemment soul, son groove lorgne vers un hip-hop moderne, posé et chic. #EleganceSoul
DRAME : DRAME 2
Le quatuor tourangeau récidive avec un second album sobrement baptisé « DRAME 2 ». DRAME enregistre live ses instrumentaux selon la formule electro/basse-batterie. Et il maîtrise. Les cassures de rythme mais surtout l’épanouissement sonore de ses compositions. Pour un résultat franchement plus symbiotique que dramatique. #DrameSansLimite
Nakhane : You Will Not Die
Artiste polymorphe, Nakhane publie un second album remarquable. Avec « You Will Not Die », le songwriteur sud-africain insuffle une modernité élégante à la soul. Les arrangements se révèlent aérés et voluptueux, les compositions empreintes d’une aura aux flagrances liturgiques. A découvrir d’urgence. #EnsorcellementSoul
Submotion Orchestra : Kites
Avec ce cinquième album, le collectif de Leeds plane plus haut que jamais au-dessus de nos têtes. Restant suffisamment proche des oreilles pour les bercer de cette alchimie lumineuse jazz/trip-hop. Attention, la quiétude contemplative de « Kites » est susceptible de rendre accroc à l’apesanteur. On vous aura prévenu… #VapeurCéleste
This Is The Kit : Moonshine First Goes (EP)
Avant d’enregistrer son dernier album avec John Parish l’année dernière, Kate Stables aka This Is The Kit avait enregistré quatre titres de Moonshine Freeze en version acoustique et dépouillée. Ce format convenant parfaitement à ces chansons, le groupe a décidé de les regrouper sous un EP numérique. #SimpleMaisBeau