Avec La vie électrique, Aline passe le cap du deuxième album avec un oeuvre ludique pleine de panache.
Qu’il est bon d’entendre un groupe français avec des guitares à la Smiths, sans que cela ne vire au pastiche.
Et pour ce deuxième album, le groupe de Romain Guerret – découvert en 2009 sous le nom de Young Michelin– a réalisé un gros coup : Débaucher Stephen Street, le célèbre producteur de Morrissey, The Smiths ou encore Blur.
« La musique, c’est d’abord un rêve, pas un métier. On rêvait secrètement de collaborer avec Stephen Street parce qu’il a réalisé quelques uns de nos albums de chevet. Ce fut une très belle rencontre. Avec lui, nous avons passé un cap et élargi le spectre, en abordant des styles différents, quelques apports reggae ou dub sur certains titres » explique le groupe.
Et c’est vrai que l’instrumental Plus noir encore est très reggae, alors que l’énervé et concis Promis juré craché nous ramène aux grandes heures du punk, version 1977. Mais soyons clair, Aline n’a pas tout changé avec la vie électrique : Le groupe est toujours fan des Smiths (il n’y a qu’a écouter Avenue des armées pour s’en convaincre), Orange Juice (La vie électrique et son riff funky en témoigne) ou The Field Mice.
A la fois plus varié et électrique que Regarde le ciel, La vie électrique en su en garder la fraicheur tout en soignant la notion de collectif : Tous les titres sont cosignés par les cinq membres du groupe.
Enfin, un détail qui n’en est peut-être pas un : Comme on a pu le noter chez un certain Morrissey, les thèmes abordés dans ces nouvelles chansons sont beaucoup plus variés et tournés vers l’extérieur. La vie électrique ou comment passer de l’intime à l’universel…