Depuis son album Syro, Aphex Twin a aussi sorti pas moins de 201 nouveaux titres sous le pseudo User48736353001.
Outre l’emballement excessif de la presse et celui encore plus démesuré de tout une caste “intello-branchée” Aphex Twin s’inscrit pleinement dans son temps tout en restant hors du temps. Autant à travers sa musique qu’à travers sa démarche artistique en tant que telle il surprend et ré-invente les codes.
La question est la suivante: Le mot légende peut-il s’appliquer à Aphex Twin ?
Surtout après un dernier album beaucoup moins surprenant que l’ensemble de ses oeuvres précédentes ? Un album “moyen” autant par son emballage que par son contenu. Chacun sait que Aphex Twin n’est pas à la recherche le la répétition, du hit ou d’une quelconque exubérance marquetée.
Du coup, si on s’arrête à ce Syro, certes trop peu excitant mais en tous points honorable, on aurait pu se dire qu’en 2014, Aphex Twin avait tout dit.. Ou bien que “Aphex Twin c’était avant“. Mais c’était sans compter sur qui à succédé à cet album et son rejeton (le EP Computer Controlled Acoustic Instruments Ep Pt2) paru sur le label dont il a contribué à construire la réputation, le label Warp. Ne cherchez pas la Pt1, elle sortira hier.
Aphex Twin, le grand déballage
Soit 191 titres + 17 nouveaux titres parus cette semaine en streaming sur le compte Soundcloud d’un certain User48736353001. Cerise sur le panettone, une grande partie de ces titres et travaux
Aphex Twin le sait, “l’album”, le disque, n’est pas une fin en soit. D’ailleurs si Richard D James (son vrai nom) ne s’est pas contenté de ce Syro pour marquer son grand retour. On se serait fâché. D’autant plus que la qualité des pistes de l’album n’ont rien à envier aux 201 titres que l’artiste a mis en ligne depuis.
En 2015, on peut le confirmer, le retour d’une géant de l’électro a bien eu lieu. Celui d’un type capable de créer “autre chose”. Un mec qui se fout des barrières, un iconoclaste, un artiste.
*Parcequ’on est pas obligé d’être mort jeune pour être “légendaire”.