Human Incognito, le nouvel album d’Arno est à l’image de son auteur : simple, touchant et organique.
Depuis l’arrivée de la nouvelle génération de rockeurs Belges, on avait fini par oublier l’existence d’Arno. Pour être totalement franc, les disques du Tom Waits Belge ont rarement franchi le plateau de notre platine.
L’écoute de Human Incognito est finalement une bonne surprise. Arno reste dans le coup malgré ses 66 ans, bien aidé pour cela par John Parish, le proche de PJ Harvey.
https://www.youtube.com/watch?v=FzzYw7AFlBc
Arno a parfaitement analysé la genèse de son nouveau disque : « A chaque fois, je me dis que je ne dois pas faire la même chose que sur mon disque précédent et c’est de plus en plus difficile. Il m’arrive de passer des nuits blanches à cause de ça. Mais une fois que j’ai trouvé ce que je veux, ça va très vite. Je suis un impulsif. Pour Human Incognito, j’ai souhaité privilégier une démarche organique. Il y a beaucoup moins de synthés et de claviers que sur mes albums précédents. Human Incognito, c’est ma voix, des guitares, une basse et une batterie… Tu vois le bazar ? ».
Finalement, le bazar lui va bien au teint, la variété des styles abordés ne troublant pas la cohérence de l’album. Alternant blues (I’m Just An Old Motherfucker, Dance Like A Goose), ballades (Oublie qui je suis), électro rock (Please Exist), anglais et français, Arno choisit de ne pas choisir et finalement reste imprévisible.
Arno est-il vraiment « An Old Motherfucker » comme il le chante sur la première chanson de l’album ? « Oui, c’est vrai, je suis un Old Motherfucker. Il m’arrive aussi de parler comme un vieux motherfucker. Je trouve que le rock est devenu beaucoup trop calculé aujourd’hui. Plus personne n’ose prendre de risques ».
Heureusement qu’Arno est là pour nous prouver le contraire.