Passons vite sur l’inévitable avalanche médiatique forcément suscitée par la publication du nouveau titre de Bertrand Cantat. Musicalement, « L’Angleterre » donne quoi ?
Le souci (enfin plutôt l’un des soucis) avec Bertrand Cantat, c’est que sa musique n’intéresse plus nécessairement pour les bonnes raisons. Et pourtant le chanteur bordelais a osé revenir en son propre nom. Après la transition Détroit, ce nouvel album est assumé publiquement solo. Reposant néanmoins sur la fidèle collaboration du très efficace Pascal Humbert.
« Amor Fati » (i.e. aimer, voire accepter son destin), un titre lourd de sens, paraîtra en décembre chez Barclay. En attendant, le premier extrait surprend. Sur la forme, « L’Angleterre » sonne clairement pop. Quant au fond, il tranche par la franchise de l’engagement. Politisé certes, mais surtout dénué de détours métaphoriques. Adepte (et surdoué) des figures de style circonvolutives, le frontman des Noir Désir change la donne et fait dans l’explicite.
« Tu peux crever dans la jungle
On n’en a rien à foutre de ta gueule
Tu vas rester planter là »
https://youtu.be/zo8Lb8YiRBI
A l’instar du préambule « Droit dans le soleil » pour Horizons, « L’Angleterre » ne convainc pas vraiment. Autant qu’il ne laisse pas indifférent (toujours d’un point de vue purement musical). Bref… on trépigne d’écouter « Amor Fati » !
#CharismeArtistique