Björk vient de publier « Utopia ». Un neuvième album voulu apaisant après les tumultes telluriques du controversé Vulnicura.
Sombre et tourmenté par la rupture, Vulnicura en disait long sur l’état de Björk en 2015. Mais la petite fée excentrique islandaise ne manque pas de ressources. Et son nouvel ouvrage renoue radicalement avec l’optimisme : « Utopia » aspire autant à explorer l’amour qu’à esquisser sa propre vision du paradis.
A l’instar de son prédécesseur, « Utopia » se révèle le fruit d’une collaboration étroite entre Björk et le jeune gourou vénézuélien Arca (acteur principal du travail de production). Le duo a ainsi enfanté de 14 chansons composées entre New-York et Reykjavik.
Tracklisting :
1. Arisen My Senses
2. Blissing Me
3. The Gate
4. Utopia
5. Body Memory
6. Features Creatures
7. Courtship
8. Losss
9. Sue Me
10. Tabula Rasa
11. Claimstaker
12. Paradisia
13. Saint
14. Future Forever
Comme de coutume, la composante sonore demeure intimement liée à celle du visuel. Très soigné, pleinement déroutant, tant dans l’illustration du disque que la réalisation des clips supports. A commencer par la vidéo « The Gate ». Premier extrait amoureux porté par un orchestre de 13 flûtes.
« Il s’agit de redécouvrir l’amour mais d’une manière spirituelle, faute d’un meilleur mot ».
Le second single « Blissing Me » repose quant à lui sur la harpe. Celle-ci tissant une ballade à la simplicité vaporeuse (et bienvenue).
Protéiforme et radicale, Björk poursuit sa carrière fascinante. Et s’il est difficile d’adhérer à l’ensemble de son œuvre, il l’est plus encore de ne pas admirer son inépuisable audace artistique.
A noter que Björk sera la tête d’affiche du Festival We Love Green, le 3 juin 2018 au bois de Vincennes.
#ArtisteAvecUnGrandA