Depuis quelque temps les soirées live en aparté connaissent un succès grandissant. Personnellement, j’avais vaguement entendu parler du concept. Alors quand un collègue me dit qu’une prestation de Shurik’N du groupe IAM est prévue dans ce cadre… l’occasion est trop belle, ça sent le live report. Direction la cité phocéenne pour une mission infiltration du concert privé de l’oncle Shu.
Le principe : Quand tu entends parler du plan (en général via facebook), il faut faire vite… il n’y a que peu de places. L’achat du billet se fait par internet. On t’annonce alors la date et l’heure du concert, et… c’est tout. Le lieu, lui, est tenu secret. Il ne sera révélé que la veille. Ça fait un peu roman d’espionnage, mais je dois avouer que ça a un côté excitant.
Le jour J : Direction un appartement non loin du vieux port. Il faut connaître. Pas d’affiche ou quoi que ce soit. Ça donne vraiment l’impression de se rendre à une soirée chez quelqu’un, pas à un concert. Dans le couloir, quelques personnes font la queue. Une fois le billet scanné, on pénètre dans une première pièce, la où aura lieu le show. Puis direction le jardin qui se remplit de monde. Des graffeurs s’occupent des murs, Khéops est à l’œuvre, Shurik’N est présent discutant avec amis et fans et de jolies serveuses au bar s’occupent des rafraîchissements. Ça s’annonce plutôt bien. Si le public peut paraître un peu « bobo » au premier abord, beaucoup de passionnés de HipHop à l’ancienne sont présents. Majoritairement des trentenaires. Très bonne ambiance sur fond de gros sons mixés par Khéops. Ça bringue, ça tchatche, ça danse sous les regards médusés des voisins à leur balcon.
Le live : C’est le moment pour Jo de prendre le micro. Seul hic, la salle est trop petite pour accueillir tout le monde. Une partie des spectateurs resteront dehors. Ce n’est heureusement pas mon cas.
Show minimaliste mais strictly HipHop : Shurik’n au micro avec le chanteur Saïd pour les appuis et les chœurs, et DJ Daz aux platines. Même si le nouvel album de l’oncle Shu n’a pas autant séduit que le précédent (la faute aux instrumentaux selon moi), Shurik’N est un homme de scène et sa prestation fait prendre aux titres de « Tous m’appellent Shu » une toute autre envergure. Le binôme avec Saïd fonctionne parfaitement et le public est conquis. L’alchimie opère. Bien entendu, les morceaux phares d’ « Où je vis » ne sont pas oubliés. La foule en connaît d’ailleurs les paroles par chœur et le fait savoir. Après une heure de scène (un peu court il est vrai), nous sommes priés de retourner vers l’extérieur : Khéops prend la relève.
23h30, ce live en aparté prend fin à cause des plaintes des voisins excédés par le bruit ! C’est le moment pour mon groupe d’aller se finir sur le vieux port…
Mis à part quelques problèmes au niveau de l’organisation (soirée trop courte et pièce réservée à la scène trop réduite) le bilan de la soirée est tout de même très positif.
De très bonnes vibes et un Shurik’N abordable et en grande forme. Une expérience à renouveler…
ZORBA.