Pharrell Williams et son album Girl s’est directement imposé n°1 des ventes. Outre une promotion massive et l’omniprésence funky de son auteur, que vaut réellement Girl ?
Indice de satisfaction 85%
Préambule:
Ce second album solo de Pharell Williams réussit haut la main à surpasser un premier opus bien médiocre. Surtout au regard des innombrables pépites que Pharrell à distillé tout au long de sa carrière. Oui messieurs dames, sa « carrière ». Pharrell Williams n’est pas né avec Get Lucky des Daft Punk.
Pharell Williams, son collectif Neptunes, puis son groupe N*E*R*D c’est un peu ce que la planète musique à fait de plus sucré, ingénieux et sexy depuis ces 15 dernières années. Une musique qui transcende les genres. Pharrell n’est pas uniquement ce mec qui à la classe même avec des mocassins de grand père et des chapeaux difformes. C’est aussi et surtout un musicien, rappeur, batteur de formation et surtout, un immense travailleur de l’ombre. Avec Kanye West, Timbaland et Dr Dre (RIP will-i-am), il fait partie du carré des grands beat et hit-makers mondiaux.
La présentation retrospective de Pharrell Williams fera l’objet d’un autre article. Sa discographie le mérite amplement. Mais peut on en dire autant de son album Girl ? Passons chaque titres en revue.
Press Play :
Le premier titre Marilyn Monroe donne la couleur. Les rythme secs et minimalistes de Pharell sont au rendez vous. Sa signature qu’on avait tant de mal à percevoir dans In My Mind (premier opus) est bien présente ici. Le même groove simple et efficace mais avec une texture plus organique qu’auparavant; Un son moins rock que dans N*E*R*D et moins mécanique que dans ses productions hip hop.
http://www.youtube.com/watch?v=_m2HovTpy_w
L’ascension continue avec le second titre. On notera l’emploi du terme « duo » et non featuring sur l’ensemble des collaboration de l’album. Brand New (Duet With Justin Timberlake), fonctionne à merveille. Justin Timberlake n’a pas eu le premier Michael Jackson Award pour rien (Rappelons aussi que le premier tube de J.T. est une production de … Pharell Williams).
S’en suit le titre le plus énervé de l’album Hunter. C’est la pate N*E*R*D façon premier album – chroniqué ici – , le tout avec quelques tournure bien sexy à la Prince. On ressent une certaine prise de risque dans la manière dont Pharell pose sa voix, il ne nous a pas habitué à tant d’excès et c’est finalement bien plaisant. Un des points culminent de Girl.
http://www.youtube.com/watch?v=O9jN3ccO3hc
Après une montée ininterrompue, Gush nous offre une relâche, non pas seulement un entracte funky, c’est le moment idéal pour emballer. Bingo ! C’est le bonheur, le tube Happy vient enflammer la piste, même papy est venu sur le dancefloor. Universel, déjà classique.
Mais il fallait bien qu’on s’ennuie un petit peu. C’est fait sur Come Get It Bae. Sympa, sans plus, je tape des mains et passe à la suite… Une interlude…. de 8 minutes ! Lost Queen/Freq (Interlude) est plus qu’une interlude c’est le passage langoureux, mystique de l’album. Comme un récréation libre; des titres d’une autre couleur. Certains y verront peut être même les meilleurs titres de l’album, les plus hispters sans doute.
http://www.youtube.com/watch?v=iMK5QD3gSY0
Gust Of Wind dont nous faisions écho ici est le retour d’ascenseur des Daft Punk. Un titre simple, rond et funky du calibre de Random Access Memories; vocoder et violons à l’appui, OK. Avant d’en finir, Pharell met son amie Alicia Keys en valeur sur le très sobre et réussi Know Who You Are (Duet With Alicia Keys). Un titre R&B à souhait, un caresse. Puis, It Girl sonne le glas. Parfait comme générique de fin. Une Happy end bien sur!
Does It Girl ?
OUI !! évidemment; « Tes imperfections, c’est toi » et Pharrell Williams incarne cette maxime à merveille; sa voix fragile n’est pas extraordinaire, ces rythmes sont assez basiques, mais ce qu’il en fait est réellement extra. Un grand musicien. Chapeau Bas… celui même qui est trop grand avec des bosses.