Ça y est ! Le jeune prodige Joey Bada$$ pa$$e aux choses sérieuses avec B4.DA.$$, un premier album carrément old school. Retour vers le futur.
Indice de satisfaction 83 %
C’est qu’il a de la culture le jeunot. On sent dés les premières notes les influences et le pedigree de B4.DA.$$ : La source d’abord, avec des influences à la A Tribe Called Quest, la tessiture de Pete Rock, des loops à la Gangstarr, une torpeur à la J-Dilla, la légèreté de Pharcyde, le groove des Roots (etc.. etc..). Il semble bien que le rap américain aie trouvé son nouveau prodige et il s’apelle Joey Bada$$.
On avait déjà flairé le coup ici ou là mais là le jeune rappeur d’à peine 19 ans passe au niveau supérieur. D’ailleurs le new-yorkais ne cache pas son ambition de détrôner un jour the king of New York aka le grand Jay-Z sur.
Mais contrairement à d’autres dans le rapgame, Joey Bada$$ est entier dans sa démarche. Il fait du hip hop en mode #classicshit sans concession, sans autotune, sans rythme EDM*, sans se travestir dans l’air du temps ou encore sans essayer de jouer les accords radio friendly qui pollueraient l’essence même de son style; Et ce malgré une échappée verbale à 120 BPM (Escape 120), ou un Bonus Track trépidant, jugez plutôt.
Bien que tourné vers le passé, l’album B4.DA.$$ n’est pas passéiste. Ce jeune Joey Bada$$ a de l’ambition, de l’inspiration; donc de l’avenir. À suivre de très près.
*EDM = Euro Dance Music