On peut être un pianiste de jazz fasciné par Bach et s’aventurer dans la pop contemporaine. Démonstration avisée avec Edouard Ferlet.

Epaulé par l’expert en matière sonore Joachim Oyala, Edouard Ferlet s’est attelé à l’élaboration d’un équipement spécifique. Sorte d’amalgame technologique mêlant intimement instruments et informatique. Une ouverture sur le champ (pianistique) des possibles. Qui ne manque pas par ailleurs de laisser encourir une infinité de risques.
« Au fur et à mesure du travail, je me suis aperçu des possibilités infinies et me suis noyé dans la technologie. J’ai dû revenir à l’essentiel pour trouver une liberté de jeu avec ce nouvel outil. Et le maîtriser en simplifiant les commandes de mon contrôleur MIDI. »
Obstacles bravés, prise de recul assumée, la frontière pop est franchie. Après avoir réimaginé Bach (via notamment le diptyque « Think Bach »), le jazzman Français explore ainsi une nouvelle facette musicale. Sophistiquée, plus directe. Imprégnant son écriture d’électronique, non sans préserver une place de choix à l’improvisation.

Tracklisting :
- Chi
- Skin
- Anaboly
- Vendry
- Prelude N°1 in A minor (tribute to Moondog)
- Corridor
- Synthesis
- Archæa
- Morphia
En guise de premier échantillon de cette chimère implacable, voici « Chi ». Morceau enlevé, mais efficacement rythmé.
#JazzTechnologique
Edouard Ferlet – Pianoïd / Date de sortie : 8 octobre 2021 chez Melisse/Outhere.