Quand Daniel Auteuil révèle sa Playlist Intime, ce n’est pas du cinéma ! Mais plutôt un poème généreux et passionné.
Une exclusivité MusiK Please.

Daniel Auteuil : Alors c’est un peu autocentré mais c’est une chanson de moi que je suis en train d’écrire. Il y a un autre album qui se prépare. Il faut d’abord laisser vivre celui-là mais c’est mon tempérament d’anticiper les choses. Je n’ai pas de temps à perdre, j’ai toutes ces mélodies, ces textes qui me sortent de la tête et que j’écris.
Chanson douce, bête et sympathique
D. Auteuil : Dario Moreno – « La marmite ». Une chanson que chantaient aussi Les Compagnons de la chanson. C’est une chanson bête et sympathique, que l’on retenait facilement. Une chanson douce des années 50. A une époque où enfant, on n’a qu’à écouter joyeusement les chansons bêtes à la radio qui nous mettent de bonne humeur.
D. Auteuil : Une chanson des Rolling Stones pour danser. Ou « Just A Gigolo I Ain’t Got Nobody» de Louis Prima, que je dansais souvent à la fin de la soirée ou au début du jour. Quand les fêtes se terminaient en rock’n’roll endiablé…
Une histoire de petit garçon
D. Auteuil : Serge Reggiani « Mon petit garçon » : « Ce soir mon petit garçon, mon enfant, mon amour, comme tu lui ressembles… »… voilà une belle chanson qui a accompagné mon adolescence, qui a accompagné mon âge d’homme et qui m’a accompagné tout le temps. Comme toutes les chansons de Reggiani. Il m’a beaucoup impressionné, dans le bon sens car il était à la fois acteur et chanteur.
D. Auteuil : Alors c’est très difficile pour moi à la fois de lire et d’écouter de la musique. Car si je tente de profiter goulument de la vie (et là on va rajouter un feu de bois et un verre de whisky !) et que je mets Le Boléro de Ravel, c’est trop prenant. Tout d’un coup, je cesse de lire… et je ne regarde que le feu ! En tout cas, ce serait de la musique sans parole. Mais quand elle est génialement écrite, la musique sans parole vous raconte une histoire.
La musique des corps…
D. Auteuil : C’est pareil… ça me déconcentrerait ! Pour faire l’amour, c’est le vent dans les feuilles ou les cigales au loin. Ou sinon la pluie sur les toits, ou les vitres…
D. Auteuil : Avec n’importe quelle musique je m’endors ! En vérité je peux m’endormir avec la voix d’un film. Ou devant la télé, avec la voix des types qui sont en train jouer du sort de la France, qui vont nous sauver la vie, tout ça… eux… ils m’endorment !
D. Auteuil : Une chanson du jour, une chanson de notre temps… ça peut-être une chanson d’Angèle par exemple.
D. Auteuil : Louis Mariano.
D. Auteuil : Ce serait bien que l’on mette ma chanson « Les Alycamps ». Je la trouve très jolie.
Découverte humaine
D. Auteuil : J’ai découvert un garçon formidable qui s’appelle Cali. Humainement je ne le connaissais pas, même si comme chanteur je le connaissais depuis toujours. Mais j’ai eu la chance de faire une émission de radio avec lui hier et humainement c’est quelqu’un qui m’a beaucoup plu. Il a écrit un recueil de poèmes très touchants, très innovants.
D. Auteuil : « L’internationale ».
D. Auteuil : « L’internationale » !
D. Auteuil : La Marseillaise ! Non plus sérieusement, n’importe quelle chanson des Beatles.
D. Auteuil : Je me suis beaucoup accompagné moi-même avec mes mélodies, en écrivant mes chansons pendant ce confinement. Sinon, j’ai aussi écouté les opéras de Puccini et de Verdi.
D. Auteuil : En ce moment, j’aime bien une chanson que vous ne connaissez pas encore car vous avez pas vu le spectacle musical. Mais dans le disque… hum… je suis un peu embêté car je suis un peu amoureux de mes petites mélodies… allez, je vous laisse choisir !