Le Bonobo est une espèce en voie de disparition. Pacifique, joueur, calin, il sait évoluer sur un seul chemin tout en renouvelant ses trajectoires. Cette fois-ci il empreinte la frontière du nord The North Borders (Ninja Tune). Nous y sommes allé !
Indice de satisfaction 66%
Soyons sérieux, Bonobo n’a pas révolutionné sa formule. Bonobo tout gardé de sa douceur orchestrale (violons, cuivres, contre basse), sa coolitude si anglaise, ses beats finement hip hop. Dans le fond, rien ne change vraiment, pourtant, contrairement à des groupes comme Thievery Corporation (pour rester dans le même registre), Bonobo n’est pas insensible au temps qui passe. Bonobo change de branche d’album en album, Simon Green (l”homme qui se cache derrière le pseudo Bonobo) s’inspire du temps présent sans tomber grossièrement dans l’opportunisme Bass Music.
Si le précedent album Black Sands sentait bon la compression et les beats écrasés à la Flying Lotus, The North Borders, lui, est beaucoup plus clair. Le son des 13 titres cet opus est cristallin et finement relevé par les voix de l’internationale Erykah Badu, du songwriter de Brooklyn Grey Reverend, de Cornelia (Portico Quartet) et de la belle promesse : Szjerdene (ma petite découverte de cet album).
http://www.youtube.com/watch?v=NiRyzcloKa4
Pour ce cinquième album, Bonobo confirme à nouveau sa réputation de roi du downtempo. Une discipline qui se fait rare de nos jours et qu’il parvient habilement à accélérer sans faire de la dance music. The North Borders se découvre un peu plus à chaque écoute comme chaque album de Bonobo. Au plus on les écoute, au plus on les aime.