Parlophone poursuit sa rétrospective David Bowie avec un 4ème coffret retraçant la discographie du génial anglais. Après Five Years (69-73), Who Can I Be Now (74-76) et A New Career In Town (77-82), il est temps de plonger dans la période eighties de Bowie.
Contenu du coffret.
Comme pour les précédents coffrets, Loving The Alien se concentre sur un période assez courte (5 ans) mais de façon la plus exhaustive possible. Nous avons donc les 3 albums studios en version remastérisée sortis dans cette période:
- Let’s Dance
- Tonight
- Never Let Me Down
Deux lives:
- Serious Moonlight (83)
- Glass Spider (87)
Et trois albums aux contenus inédits dont nous parlerons plus bas.
Quoi de Nouveau?
Comme pour chaque coffret un disque intitulé Re:call (en l’occurrence Re:call 4 car c’est le 4ème coffret, vous suivez?) contient les singles hors album, les faces B et autres titres parus dans la période 83-88. Période marquée notamment par le sortie du film Labyrinth dont on retrouve ici 5 titres de la Bande Originale.
Autre contenu exclusif, Dance est un album de remix réalisé en 85 mais jamais édité. Témoignage ultime de cette période FM de Bowie que nous aimons tant détester.
Never Let Me Down (2018), LA pépite du coffret.
Plus encore que Let’s Dance, Never Let Me Down est l’album le moins apprécié des fans de David Bowie. L’artiste lui-même critiquera cet album en déclarant qu’il aurait bien besoin d’une réorchestration. Chose qu’il fera finalement en partie en 2008 avec une réécriture de Time Will Crawl avec le producteur Mario McNulty. C’est ce même McNulty qui a retravaillé la totalité de NLMD avec des musiciens ayant déjà joué avec Bowie. Résultat? Exit le côté daté des années 80, les boites à rythmes réchauffées, les synthés ringards, les guitares noyées dans trop d’effets. Place à une vraie batteries, des guitares dépouillées et des cordes. Seule la voix de Bowie est conservée telle qu’elle a été enregistré en 1987. Plus de 30 après c’est fascinant de redécouvrir des composition sous un nouvel angle.
On achète?
Oui, même si la période couverte est l’une des plus pauvres artistiquement dans la carrière de l’artiste elle reste une partie intégrante de l’oeuvre de Bowie. Finalement, Loving The Alien est le témoignage d’une décennie difficile dans laquelle Bowie (comme beaucoup d’autres artistes) a troqué ses expérimentations rock pour des productions plus faciles dans l’air du temps. La réorchestration de Never Let Me Down démontre cependant que la plume de Bowie était toujours là.
#EternelBowie