Finis de rigoler pour Common, le rappeur le plus écouté par Obama. La tournure violente que prends son berceau, Chicago, le préoccupe plus que jamais. Descentes aux enfers avec Nobody’s Smiling son dixième album et le premier chez Def Jam (Universal).
Indice de satisfaction 80 %
Minimaliste, épuré, synthétique et même froid par endroits. Voilà les quatre adjectifs qui définissent le mieux Nobody’s Smiling. Son auteur, Common a épousé toutes les formes et évolutions du hip hop durant sa carrière. Cet opus s’inscrit sur les traces de Yeezus. Le dernier album de Kanye West, qui quoiqu’on en dise, mène la danse.
Comme dans son précédent album (The Dreamer/The Believer chroniqué ici), c’est No ID qui signe l’intégralité des prods de l’album Nobody’s Smiling laissant une large part aux samples, élément récurrent chez Common. Dés la première piste Notre oreille s’arrêtera sur les titre The Neighborhood Feat. Lil Herb & Cocaine 80s (la jeune scène de Chicago). Common y égraine un flow impeccable, l’instru est subtile sur le sample de The Other Side Of The Town de Curtis Mayfield. (titre original ci-dessous).
De l’autre coté de la ville, c’est bien là que Common a voulu se rendre avec Nobody’s Smiling, sortant de sa bulle intello-rap conscient et arborant des atmosphères obscures et synthétiques;. Dans un Chicago en plein bousculades. No Fear; Ce second titre, nous plonge dans l’ambiance du dernier Kanye West. Moins dispensable; le titre Diamonds avec un Big Sean en demi teinte. Vidéo :
Common continue de faire confiance à la jeunesse. Elijah Blake ou encore Jhene Aiko, le révélation R&B US du moment partage le titre Black Majic pour un titre naturellement sombre. Un peu plus loin, Speak My Piece (citation samplée de Notorious B.I.G.) ramène le hip hop a son plus simple appareil : Beats + Lyrics. C’est très sec, mais réussi.
https://www.youtube.com/watch?v=u6vPWs0-YC4
Nous voilà arriver à la moitié de l’album. Nobody’s Smiling comprend 10 titres. pas un de plus. À vous d’inventer la suite de l’histoire même si on ne peut s’empêcher de “tripper” sur Rewind That et son sample de Télégram (Eleanore). Une très belle conclusion.
Conclusion ? Common assure, Common rassure. Pas de quoi faire la gueule. Nobody’s Smiling est sans conteste un des albums de Common les plus original et les plus réussi de sa discographie même si il nous surprend à la première écoute tant il est loin des ambiances chaudes de Like Water For Chocolate. Common réussit la ou son opus électro Universal Mind Condrol avait copieusement échoué.