Danton Eeprom présente son second album chez In finé. If Looks Could Kill contraste singulièrement avec son premier opus plus techno.
Indice de Satisfaction 64%
Si Give Me Pain (son premier opus) était binaire, ce nouvel album élargit considérablement le spectre. Non pas que If Looks Could Kill soit plus chaud que son prédécesseur, mais à part trois titres ouvertement house ou techno, le reste de l’album est plutôt new wave et Downtempo.
Si Give Me Pain a été enregistré à Aix en Provence, dans un gros studio pro bourré de bécanes analogiques, If Looks Could Kill, lui a été enregistré à Londres avec les strict minimum : un ordi, une carte son et les applis les plus innovantes qu’on puisse trouver sur iPad. Cet album a d’ailleurs été composé majoritairement avec une tablette tactile.
Naïve et intuitive c’est ainsi que Danton Eeprom définit sa musique. Naïve, intuitive ne veut pas dire foutraque et inaboutie. Danton Eeprom soigne chaque détails avec son partenaire Alexandre Cazac (patron de In Finé). If Looks Could Kill révèle une ambiance mystérieuse qui se découvre au fil des écoutes; Une ambiance soulignée vocalement par Birkii et Emma Darling et Danton himself.
On ressent aussi petite une touche de hip hop dans cet album. Hex Tape en témoigne. Il s’agit plus ici d’un esthétique que d’une démarche hip hop. “Depuis que je suis à Londres, je nage dans ce qu’ils appellent la-bas : l’Urban Beat” (source : Trax).
Alors Oui! Danton Eeprom a changé, comme sa musique, plus mature et nostalgique. Ses influences : Cocteau Twins, Andrew Weatherhall. Trois décennies sont réunis sur ce LP.
Danton Eeprom révèlera sa nouvelle mixture en live le 4 avril à la Nightwork 2 à l’Usine (Istres-13)