On le pensait fini pour la musique, au sens où il ne sortirait plus d’album, mais voilà qu’avec “The Next Day” David Bowie a pris tout le monde de revers. La grande messe désormais finie, les éloges aujourd’hui acquises, nous prenons le relais pour vous livrer nos impressions sur le dernier bébé d’un artiste de 66 ans.
Indice satisfaction : 79%
Il a fallu l’écouter, le digérer, le réécouter, le comprendre (notamment cette pochette reprenant l’album Heroes) pour enfin me mettre à faire un billet sur “The Next Day” . Car il y a certes la course à la news toute fraîche où tout le monde veut finir n°1, il y a la critique de fans puis celle du détracteur, il y a le buzz, le buzz et encore le buzz sur le dos d’une oeuvre artistique surprenante mais où il ne faut pas non plus mourir tranquille après son écoute.
Le jour de son anniversaire (66 ans) David Bowie annonce qu’il sort un nouvel album, qu’il est fin prêt et que celui qui le croyait mort pouvait aller ranger son cierge. Et un premier single fait rapidement son apparition sur la toile, “Where Are We Now?” :
On retrouve bien cette voix et cette ambiance si caractéristiques de Bowie, cela nous fait un bien fou de le réentendre sur du nouveau son mais si l’album se révèle de la même facture, on risque de se pendre avant la fin de l’opus !
Alors prenons les titres les uns après les autres, histoire d’être sûr de notre ressenti !
The next day : ce titre est la signature, la couleur de l’album, électrique et rock ! On ne s’y attendait pas du tout pour le coup !
Dirty Boys : lanscinant, nonchalant, Bowie %2BIggie %2B …Lynch
The Stars (Are Out Tonight) : rythme soutenue, mélodie entêtante, on reprend un vrai plaisir à réentendre sa voix mais sur un air de déjà entendu. Le clip vaut le détour.
Love is Lost : titre intrusif, sans doute le plus émotionnel de l’album, les basses vont vous décoller les organes.
Where Are We Now ? : 1er single ayant été mis en avant et finalement le morceau le plus en marge de l’album (Bowie est toujours aussi perché et envoûte toujours ses fans). Clip ci-dessus.
Valentine’s Day : une intro à la batterie nous rappelant le rythme de “It’s Probably Me” de Clapton et Sting (jusqu’au claquement de doigts) puis titre basculant dans la mélodie aussi efficace que facile dont Bowie est passé maître.
If You can See Me : le bizarre ne tue pas, surtout quand on a plus rien à prouver…titre sous haute tension, qui à l’heure actuelle me stresse plus qu’il m’attire.
I’d Rather Be High : peu significatif, je commence à m’ennuyer.
Boss Of Me : Il est fort le papy ! Alors que l’on commençait à vouloir zapper, le titre nous tient en haleine, puissance est le qualificatif le plus pertinent : puissance des cuivres, des choeurs, de la rythmique. Ce titre nous envoie tout là haut.
Dancing Out In Space : où comment faire d’un titre du ventre mou de l’album quelque chose d’agréable à l’oreille ? Mais bon, il ne restera pas dans les annales de sa discographie.
How Does The Grass Grow : mais c’est quoi air repris par les choeurs ? Je connais cet air ???AAargh aidez moi svp, ça vous rappelle rien ?
(You Will) Set The World On Fire : l’électrique est bel est bien le maître mot de “The Next Day” avec une intro digne du générique revisité de Beverly Hills …Bowie aime le rock et ça s’entend.
You Feel So Lonely You could Die : avec un titre aussi optimiste, il fallait assurer la dramaturgie et c’est une mission accomplie avec violons, envolées lyriques et (encore) une mélodie à faire chialer un bourrin…magistralement poignant et efficace.
Heat : atmosphère sombre, mystérieuse et c’est pas le chanteur qui va nous rassurer sur ce coup. On avait la chair de poule dès l’intro, on s’est pissé dessus une fois la voix glaciale de Bowie dans nos oreilles.
So She : ah tiens un hommage à China Girl ? (jeu de mots minable je vous l’accorde). Titre insignifiant à mon goût.
Plan : alors bon ou mauvais Plan ? Retour dans l’intrigant avec ce titre instrumental à l’ambiance digne des meilleures heures Berlinoises de l’artiste.
I’ll Take You There : final de l’album, on rebranche les guitares et on envoie le gros son pour clôturer l’opus d’une assez bonne manière.
Voilà pour mon ressenti, titre par titre, de “The Next Day” de David Bowie mais c’était à une heure précise lorsque mon humeur était dans un état précis. Et c’est bien là toute la magie de la musique, demain je vous dirais peut être tout l’inverse !
David Bowie – The Next Day / Date de sortie : 8 mars 2013 chez Columbia Records.
Rock on !
11 mars 2013 @ 14 h 48 min
How Does The Grass Grow : C’est Apache des Shadows, enfin d’un autre gars mais repris par les Shadows !