Dominique A : Éléor et plus encore (live report)
L’escale de Dominique A au Château Rouge d’Annemasse fut l’occasion d’un concert généreux et accompli. Un show presque irréprochable, presque trop d’ailleurs pour s’avérer palpitant. Live Report.
« Je voulais remercier Olivier Depardon qui a brillamment ouvert la soirée ». On ne peut qu’approuver l’éloge de Dominique A et adhérer à la pertinence rock du musicien grenoblois. Avec cette même configuration solo que lors de la première partie de Shannon Wright, Olivier nous livre ses textes acérés, sur fond de guitare et boucles. Une prose austère qui à défaut d’égayer, interpelle.
Puis Dominique A arrive sur scène et nous emmène un peu avec lui. Entre deux incursions sur sa fameuse île Éléor, il nous raconte ses anecdotes de voyage (« Valparaiso »), nous livre ses utopies (« Les Immortels ») comme ses indignations (« Pendant Que Les Enfants Jouent »). Sans oublier les hommages (« Manset »). Dominique parle comme il joue et chante, avec simplicité et franchise.
A ces humeurs d’homme sensible, s’adjoignent des atmosphères versatiles, aussi bien enlevées (« Au Revoir Mon Amour » et sa précieuse mélodie) que rock (l’épique « Convoi » qui fera définitivement lever la salle). L’emblématique « Le Courage des Oiseaux » allant même jusqu’à flirter avec le dancefloor.
Ajoutez un visuel particulièrement soigné, des musiciens des plus aguerris, trois rappels en guise d’au-revoir et vous obtenez le concert idéal ? Pour être honnête, pas exactement. Si Dominique A a déroulé avec talent, son application se révéla trop studieuse pour laisser place à un quelconque zeste de fantaisie.
La soirée fut belle mais il lui aura manqué ce petit brin de folie rock’n’roll pour rayonner.
Merci à l’accueillante équipe du Château Rouge pour les photos promo de Dominique A (crédit : Richard Dumas), les appareils ayant été proscrits par la production.