El Michels Affair retourne dans la 37ème chambre pour revisiter la musique du Wu-Tang Clan à la sauce Soul. Histoire de boucler la boucle.
A la tête de El Michels Affair il y a Leon Michels membre du Menahan Street Band, fondateur de Truth & Soul Records et producteur de Lee Fields.
Amoureux de la Soul ? A peine! On se souvient encore de leur album-reprise de Shaft d’Isaac Hayes. C’est en se retrouvant sur scène avec Raekwon que Michels eu la brillante idée de revisiter avec son groupe les grands classiques du Wu-Tang en version organique et soul. Petit rappel: Le Wu-tang Clan est fasciné par les arts martiaux et la culture cinématographique qui s’y réfère. Tel Quentin Tatratino, avec lequel RZA -leader des WU- jouit de quelques acquaintances, le WU-Tang est fasciné le film la 36ème chambre Shaolin un film hong-kongais de 1978.
En 2009 le El Michels Affair sortait donc Enter the 37th Chamber premier exercice réussi haut la main et truffé de reprises classiques ( C.R.E.A.M, Bring Da Ruckus, Method Man….) Si on écoute l’album Enter the 37th Chamber sans connaitre sa date de sortie, on pourrait penser que c’est une compil de morceaux des années 60 dans lesquels la bande à RZA a puisé son inspiration (et ses samples)… Alors que c’est l’inverse: la boucle est bouclée pour employer le vocabulaire du sampling. #loops
Le premier volet étant une réussite, El Michels Affair remet ça avec Return To The 37th Chamber. Le groupe explore l’univers du Wu-Tang Clan en piochant dans les albums solo. 4th de RZA par exemple,ODB évidemment, ou Iron Man de Ghostface Killah Ce dernier titre a d’ailleurs droit à un clip magnifique tout en animation d’estampes japonaises.
Un peu comme Marvel qui décline son univers sur plusieurs médias et formats, je vois le travail d‘El Michels Affair comme un univers étendu de l’oeuvre du Wu-Tang Clan. Nous avons donc les albums du Wu, les spin-off solos, les extensions Soul d’El Michels Affair ou Adrian Younge et même les crossover avec Enter The Magical Mystery Chambers. Quoi qu’il en soit, le Crew de New-York n’en finit plus de susciter de nouveaux projets et inspirer de jeunes artistes. Et c’est bien à ça que se mesure la force d’une oeuvre.