Emel voit double sur son prochain disque. « The Tunis Diaries » combinant réenregistrements d’anciens morceaux avec reprises de pointures metallo-pop-rock.

Quand l’épidémie du coronavirus a frappé, Emel se trouvait dans sa famille à Tunis. Loin, très loin, de son foyer new-yorkais. Munie de fait du strict minimum pour faire de la musique, mais néanmoins galvanisée. Par ses racines, ses souvenirs.
« Quand le COVID-19 est arrivé, je rendais visite à ma famille à Tunis et je me suis retrouvée confinée dans la maison de mon enfance, où ma fille et moi étions venues fêter le 85ème anniversaire de mon père.
J’étais séparée de mon mari, de mon groupe, de mes collaborateurs et de tout mon matériel de travail. Mais j’étais immergée dans un bain de nostalgie et de souvenirs, entourée par les fleurs sauvages qui poussaient, les oiseaux qui gazouillaient et le ciel bleu de ma ville natale. (…) Ces sentiments m’ont donné envie de créer et de retrouver ces vieux esprits qui ont hanté mes années de jeune chanteuse. »
Divisé en deux parties, « The Tunis Diaries » cristallise ce contexte particulier. Ainsi que le cheminement artistique qui en a découlé.
Tracklisting :

Day :
- Holm
- Ma Lkit
- Fi Kolli Yawmen
- Libertà
- Princess Melancholy
- Merrouh
- Dhalem
- Everywhere We Looked Was Burning
- Sallem
Night :
- Something In The Way (Nirvana)
- The Man Who Sold The World (David Bowie)
- Sabbath Bloody Sabbath (Black Sabbath)
- Every You Every Me (Placebo)
- One Of Us Cannot Be Wrong (Leonard Cohen)
- Frühling in Paris (Rammstein)
- Aerials (System Of A Down)
- New Year’s Prayer (Jeff Buckley)
- War Child (The Cranberries)
« Day » regroupe des chansons retravaillées mais également l’inédite « Holm ». Illustration idéale du minimalisme des conditions de composition. Comme de celles de réalisation du clip : Emel s’est filmée elle-même avec son téléphone. Un dépouillement qui n’apporte que plus de magnitude encore au résultat.
« Night », le second chapitre, révèle l’éclectisme musical dont fait preuve cette fervente militante Tunisienne. De Nirvana à Rammstein, en passant par Leonard Cohen, le spectre est large. Et à priori hautement maîtrisé. Tel qu’en témoigne cette superbe relecture de l’intemporelle « The Man Who Sold The World » de David Bowie.
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Emel – The Tunis Diaries / Date de sortie : 23 octobre 2020 chez Partisan Records.