Emilie Nicolas débarque dans le petit monde de l’électro pop avec un album d’une incroyable maturité. A découvrir au prochain festival Les Inrocks.
La vie d’Emilie Nicolas a basculé l’année dernière, où elle est passée du statut d’étudiante en musique à celui d’artiste norvégienne incontournable : Une poignée de démos mises en ligne sur Soundcloud quelques mois plus tôt et la magie des réseaux sociaux ont fait le reste.
Si la carrière d’Emilie Nicolas a suivi une ascension fulgurante, c’est que Like I’m a Warrior, son premier album, est pétri de qualités : La voix de la chanteuse, bien sûr, qui vous fait chavirer à la première occasion, des singles entêtants mais qui ne cèdent en rien à la facilité, ou encore une palette sonore et rythmique variée, qui ne nuit pourtant pas à la cohérence de l’ensemble.
Quoi d’autre ? Les premiers singles de Like I’m a Warrior inspirent le respect : Pstereo, ludique et dansant, est une reprise du groupe norvégien DumDum, tandis que Grown Up – chanson sensible et mélancolique écrite en hommage à son père – est le petit chef d’œuvre de l’album.
Nobody Knows, dernier single en date, joue la carte du minimalisme, synthés et percussions mettant en valeur la voix de cristal d’Emilie. Mais la chanteuse norvégienne n’a pas que ce côté doux et fragile : Elle peut sortir de ses gongs sur des chansons comme Charge mais surtout Fail, véritable tornade sonore avec ses lourds beats et ses effets électroniques. De l’autre côté du spectre sonore, la jolie Emilie nous offre Us. Calme et contemplatif, ce titre rappelle l’univers de James Blake.
Avec Like I’m a Warrior, Emilie Nicolas nous propose un premier album d’électro pop, sans être écrasée par l’ombre tutélaire de Bjork. Une belle preuve du potentiel et des qualités de la jeune femme.