Esperanza Spalding quitte son cocon jazz pour développer un univers musical riche et coloré avec Emily’s D+ Evolution.
Le genre: Urban-Jazz
Dès le premier titre Good Lava Esperanza Spalding nous présente son double Emily:
“Regardez cette petite fille et écoutez son flow!“
Et la musique s’emporte, un riff de guitare saturé et dissonant, un rythme qui s’emballe. La petite Emilie veut casser les codes de la musique Jazz d’Esperanza. Le parallèle avec la lave est intéressant, ici la musique semble jaillir dans une éruption de sons et de notes. Ce Emily’s D + Evolution Esperanza Spalding le joue sur scène avec son groupe depuis quasiment un an, là encore le processus créatif est intéressant:
Faire vivre son art en live avant de le graver définitivement sur un album.
De l’avis même de la bassiste c’était une grosse prise de risque de présenter ces nouvelles créations directement au public. Surtout que miss Spalding s’expose en brisant le cadre Jazz dans lequel elle évolue jusqu’ici. Les arrangements sont plus électriques comme Earth To Heaven ou Good Lava, le chant est parfois rap comme sur le génial Ebony & Ivy et on s’autorise même des virage pop avec Noble Nobles. Esperanza va même jusqu’à transformer le son de sa contre-basse sur le jazz-vocal Farewell Dolly, et même quand on la pense assagie sur One, le refrain nous réveille à grand coup de guitare électrique!
La richesse de ce Emily’s D+Evolution rappelle les fusions musicales de Prince, Wayne Shorter ou Janelle Monae. Avec cet album Esperanza Spalding donne une nouvelle dimension à sa musique. Elle passe d’artiste jazz prometteuse à prodige qui a son univers propre. Très prometteur pour la suite.
Le clip – Good Lava
https://youtu.be/UDrEHphZbcE
Le live – Judas