Nous avons donc rencontré Arthur, Clément et Raphaël de Feu Chatterton au Festival Jardin Sonore. Au programme une interview playlist intime sous le signe de la bonne humeur.

Une intro en douceur
MusiK Please : Quel est le dernier morceau que vous venez tout juste d’écouter ?
Arthur – Chanteur de Feu Chatterton : La vie A 2 du premier album de Manu Chao.
Clément – Guitariste de Feu Chatterton : De mon côté, c’est Purple Haze de Jimi Hendrix.
Raphaël – Batteur de Feu Chatterton : Pour moi, ç’est une chanson de Pink Floyd qui s’appelle A Pillow Of Winds.
Une chanson qui vous rappelle votre adolescence ?
Clément : Father And Son par Cat Stevens, parce que ma mère l’écoutait en boucle.
Arthur : Ben Harper sur Live From Mars, disque 2… Please Bleed !
Un titre qui te fait pleurer ?
Arthur : Nantes de Barbara.
Raphael : Alors pour moi, ça sera forcément une chanson de Lhasa de Sela. D’ailleurs, il y en a beaucoup que j’adore, je suis à fond là dedans… Je dirais Pa llegar a tu lado.
La chanson que tu aurais aimée écrire ?
Clément : Something des Beatles par George Harrison.
Arthur : (Après une longue réflexion) Tu sors souvent la mer par Léo Ferré.
Les Feu Chatterton se lâchent !
Une chanson pour commencer la journée ?
Arthur : Hey Ya! par OutKast. Tu vois pas ? C’est une chanson incroyable !
Clément : Sinon, il y a O Leaozinho de Caetano Veloso !
Raphaël : Alors moi le matin, je me mets Iracema par Adoniran Barbosa. Sinon, Mac DeMarco le dimanche matin c’est vachement bien !
Clément puis Arthur (enthousiastes) : Mais franchement, l’imbattable c’est Sunday Morning du Velvet Underground. Oui, et dans le genre Sunday Afternoon des Kinks est pas mal non plus !
Un titre pour tes funérailles ?
Clément : Je mettrais The Greatest par Cat Power.
Arthur : J’allais suggérer Neil Young à la base mais c’est pas sympa parce que après la musique est associée à tes funérailles…
Grosse période de réflexion…
Raphaël : Ah si, je sais ! Todo es de color d’un groupe qui s’appelle Lole y Manuel. C’est du flamenco hyper connu des années 70. Bon, du coup c’est pas la teuf. J’aurais bien aimé un morceau pour la teuf…Ou alors Jingo Loba de Santana, c’est le premier morceau que j’ai joué aux percus.
Clément (moqueur) : Là, c’est un peu teuf à la saucisse !
Raphaël : C’est pas teuf à la saucisse, ça va c’est Woodstock ! (rires)
Votre pire cauchemar ?
Raphaël : Alors moi, je suis allergique à un artiste en entier. J’en suis désolé parce que je reconnais son talent. C’est Claude François. Après je sais qu’il est très doué et tout, mais je ne peux pas.
Clément : Grosso modo, les 4 ou 5 derniers Red Hot, voire la même chose pour Coldplay. Parce que c’est des groupes que l’on aimait bien avant. C’est vraiment du gâchis.
Arthur : Le gâchis c’est pas bien, mais la pollution c’est pire ! (rires)
Entre Booba et Donovan
Votre kiff musical du moment ?
Arthur : Moi c’est Get Thy Bearings par Donovan. C’est pas très récent mais je n’arrive pas à me persuader que l’on ait fait mieux que la musique des années 70 en général dans le monde entier. C’est comme si cette décennie là avait fait monter quelque chose avant de basculer. Avant que ça devienne une industrie, avant que ça devienne un business. La musique y respire la gaité, la fraternité avec une sorte d’éthique.
Clément : Rien à voir pour moi, c’est Solo de Frank Ocean.
Et pour terminer, le premier titre de chanson francophone qui vous vient à l’esprit ?
Raphaël : Je dirais 92i Veyron de Booba. Il a trouvé une mélodie qui vous reste dans la tête avec quelques phrases qui font mouche.
Clément : Je pense à Nos joies répétitives du québécois Pierre Lapointe.
Arthur : Le blues indolent de Jeanne Moreau pour moi.
Feu! Chatterton – L’oiseleur – Disponible chez Barclay