A l’image du précédent album Cosmograma, le nouvel album de Flying Lotus, Until The Quiet Come s’écoute en une seule traite. Il y est très difficile d’y prélever des entités particulières. Découper cet album en single reviendrait tout simplement à le dénaturer. Alors comment aborder la chronique de ce Long Play (LP)?
Comme toujours le musique provoque de drôles des sensations mais elle évoque aussi et surtout plein images. On est dans un délire onirique, un brin abstrait. Normal ! Me direz vous; On est chez Warp. Until The Quiet Come c’est un sorte de brouillon artisanal construit à la manière d’une longue instru hip hop. Un hip hop d’aventurier comme le faisait J Dilla, ou comme le fait encore Madlib et ses Beats Kondukta.
Sur ce squelette à base de MPC, se greffe une atmosphère brumeuse qui croustille tel un vieux vinyle. Pour accompagner ses spasmes sonores Flying Lotus invite Thom Yorke, Erykah Badu, Niki Randa, Thundercat et Laura Darlington. Vous l’avez compris on est dans la crème de la crème. Et forcément, tout ce qui est « hype » est par essence, peu adapté à la masse.
Until The Quiet Come ne déroge pas à la règle. Cet album concept n’est pas à mettre entre toutes les oreilles comme toute l’oeuvre de Flying lotus et son label Brainfeeder. Pourtant, Until The Quiet Come est un brin plus accesible que ses prédécesseurs et conviendra sans problème à tous ceux qui aiment rêver éveillé.