Septième album pour Simon Green aka Bonobo. Fragments succède à Migration et s’inscrit dans la pure lignée du Dj, producteur et createur londonien.

À savoir une musique pour l’essentiel instrumentale à vocation hyper “chillante”; même si pour certain ce genre de musique douce, mélodique, électronique et parfois abstraite rime d’avantage avec “chiante”. Alors évidemment, on ne se plonge pas dans un album de Bonobo comme dans un album de Drake ou de Orelsan. On se laisse porter, on se laisse flotter par les sonorités apaisantes du londonien.
Si le mot “trip hop” veux encore dire quelque chose en 2021, et bien c’est Bonobo qui l’incarne le mieux. Même si Fragments flirte plus souvent qu’à l’usage avec les rythmes binaires, avec des sonorités deep house, 2 step, néo dubstep. Le tout dans un courant beaucoup moins éthérée que Burial mais en soit comparable. On observe même quelques envolées “dancefloor” comme sur Otomo feat O Flynn.
Après Migration, ce nouvel album de Bonobo a quelque chose d’inédit dans sa conception même. Pour la première fois, Simon Green ne l’a pas composé dans le rythme frénétique de ses tournées et de ses DJ Sets au quatre coins de la planete. Fragments a été composé “sur place”; en mode sédentaire. Comme qui dirait.. confiné. Ou presque, l’album a été produite dans une Californie en proie aux feux de forêt avant d’être frappée par la pandémie.
“trouver des endroits uniques et inspirants et simplement les parcourir, prendre des photos, renouer avec le sauvage pour un temps”. “J’arrivais à la salle pour les balances avec mes chaussures de randonnée boueuses”
Simon Green
Les featurings, parlons en; On retrouve dans Fragments : la chanteuse néo soul Kadjha Bonet, me multi-instrumentiste Miguel Atwood Ferguson, le délicat Jordan Rakei, ou encore Jamila Woods.
Bonobo – Fragments / date de sortie 14/01/2022 (Ninja Tune) site officiel
#Funfact : avant de signer chez Ninja Tune, Bonobo a signé chez Tru-Thoughts le label de Brighton.