Frank Ocean fait enfin son coming out sonore; Channel Orange le premier album officiel de l’artiste est enfin en approche (sortie physique le 21 aout 2012 chez Def Jam/Universal). C’est confirmé! Cet album est bien une des claques musicales de l’année. Voici ma Love Chronique subjective :
Indice de satisfaction 95%
Frank Ocean et le fameux street album Nostalgia, Ultra avait déjà placé la barre assez haut en 2011, sa mixtape est dans les 12 albums 2011 de la rédaction. Cette année aussi le bougre risque bien de figurer parmi les must have de l’année. Passons en revue son oeuvre, l’album tant attendu : Channel Orange.
L’intro Start et son sample de la Playstation 1 donne le ton. L’aventure océanique peut commencer. Thinkin Bout You est la première caresse de l’album; Une love song douce à l’instru et au son cotonneux un peu comme tout le reste l’album. Puis vient Fertilizer, une interlude efficace qui aurait bien mérité d’être une chanson complète. Mais c’est pas grave; Il nous reste encore tout l’album pour nous envoler. S’envoler pour le Sierra Leone par exemple; sur un rythmes filtré qui nous laissent à peine percevoir les aigus et qui contraste merveilleusement avec la voix puissante et sensible de M. Frank Ocean.
Sweet Life est le titre suivant; Un titre co-produit par Pharrell Williams, un autre king de la musique sensuelle, légère et funky. La réunion de ces deux talents font de Sweet Life une des perles de Channel Orange (dixit « The best song wasnt the single but… » ). Le titre suivant, Super Rich Kids, fait partie des autres grosses sensations de l’album. Une ballade R&B au rythme minimal et binaire qui peut rappeler Deep Inside de Mary J.Blige. Au niveau du contenu il est question de ces petits « gosses de riches » qui vont peut-être acheter cet album sans l’écouter. Ces gosses de riches qui ont le loisir de pouvoir tout acheter sans même l’apprécier.
Vous l’aurez compris, Frank Ocean ne se limite pas à pousser la chansonnette r&b. Il ne se contente pas de miel et d’amour. Il est aussi question d’esprit critique dans Channel Orange. Un album qui respire le hip hop de toutes ses pores sans être pour autant un album de rap. Avec Cristopher Breaux (le véritable nom de Frank Ocean), on est dans le concret; Même sur les chansons d’amour (Pilot Jones); Un peu comme Drake et Outkast, Frank Ocean efface la frontière entre la soul et le rap.
Les aliterations du refrain de Crack Rock confirment l’audace et la virtuosité de Frank Ocean,. Ça a ‘air rigolo comme ça, mais cette chanson parle de la dure réalité du crack : »you’re smokin stones in abandoned homes, you hit them stones & broke your home, crack rock crack rock crack rock crack rock.. ». Un des Autres prouesses de l’album est le titre Pyramids, un titre de 10 minutes qui démontre que Frank Ocean peut s’affranchir des formats radio et mainstream. Et plus c’est long, plus c’est bon. Pyramids est une construction musicale audacieuse réussie, ce n’est pas une juxtaposition de singles inachevés. Les amateurs apprécieront le solo de Air Guitar à la fin du morceau (?!#!?#?;!)
Puis vient Lost, une ballade légèrement pop et agréable. Un son feutré, une mélodie savoureuse qui précède White; Un ange passe avec cette interlude relevée par un John Mayer à la guitare.. Ceci juste avant Monks, un des titres les plus musicalement « violent » de l’album. Mais rassurez vous ! Tout ça reste funky. Le terrain est prêt pour le titre le plus polémique de l’album : Bad religion. L’histoire d’un rencontre avec un psy taxi musulman qui l’invite à la prière pour soigner ses troubles intérieurs. Mais tous ce qui le met à genoux indispose notre auteur.. »it’s a bad religion to be in love with someone who could never love you only bad only bad religion.. »
Puis vient le duo avec un autre génie du crossover hip hop -pop et R&B; j’ai nommé André 3000 en featuring sur Pink Matter. Une pure merveille tel un bouquet final clôturé ensuite par le titre Forest Gump. Comme un clin d’oeil à la culture américaine. Frank Ocean vient d’y entrer par la grande porte. Certains le comparent à Drake, Pour ma part je le comparerai d’avantage à Kanye West tant son approche musicale est riche et cohérente.
Channel Orange par Frank Ocean est sans aucun doute un des disques de l’année, si ce n’est Le disque de l’année. Les 5% d’insatisfaction sont purement liés à la pochette. Fin de transmission.
9 janvier 2013 @ 16 h 36 min
Absolument – :c’est un remarquable songwriter et on peut dire qu’il y a du Prince chez lui, dans sa façon de fluctuer : caressant sensualité moite luminosité du timbre /il pleure beaucoup aussi mais son univers extrasensible me plonge dans le paranormal : j entends Prince mais aussi d’Angelo et parfois lenny mais ya autre chose peut etre un peu plus de complexité que les merdes ambiantes – bon c’est decidé j’arrete les friendly fires et je reviens au RnB -merci pierre !
11 janvier 2013 @ 13 h 00 min
Yo Elodie !!