L’autre grand disque folk de ce début d’année est Little Glass Box de l’écossais Fraser Anderson. Un album pourtant enregistré en 2010…
Indice de satisfaction : 80%
La sortie du nouvel album de Sufjan Stevens (chroniqué ici) ne doit pas occulter celle de Fraser Anderson. Enregistré en 2010,Little Glass Box aurait pu devenir un « lost album » si Membran Recordings n’avait pas eu la bonne idée de le distribuer. Mais que se cache-t-il dans cette petite boite en verre ?
L’histoire de Fraser Anderson est singulière : vingt années de galère et 3 albums restés au bord de la route sans distributeur n’auront pas eu raison de sa motivation puisqu’il a même vendu sa maison pour produire un de ses albums.
Dans little Glass Box, tout n’est que finesse, beauté et émotion. Les très belles compositions de Fraser étant mises en lumière par les légendaires musiciens qu’il a invité pour l’occasion : Danny Thompson (oui, c’est bien le bassiste de Nick Drake !), le trompettiste Dick Pearce (Ronnie Scott Quintet) et le joueur de Fender Rhodes Max Middleton (partenaire de Jeff Beck et John Martyn).
Rag & Bones, qui inaugure l’album, est de facture classique. La basse de Danny Thompson impose sa présence immédiatement, aussitôt partagée par une discrète guitare et la mandoline de Paul Tieran. L’écrin est parfait pour que Fraser y pose sa voix déchirante sur le thème de la rupture amoureuse.
Never Know est un tendre portrait du grand père de Fraser basé musicalement sur un dialogue guitare acoustique et piano. Le plaisir se prolonge sur le jazzy Warhorse où la trompette de Dick Pearce se met en évidence.
Les titres suivants ne faiblissent pas, toujours sous les mêmes tons et avec l’ajout d’autres instruments : Banjo, congas, mélodica ou piano acoustique. Mais la vraie surprise de l’album est la chanson titre, très rythmée et d’un optimisme communicatif.
On ne saurait trop vous conseiller d’ouvrir la petite boite de Fraser Anderson. Vous ne le regretterez pas.
Little Glass Box : Sortie le 10 février 2015 sur Membran Recordings.