Non rassasié de sa première aventure solo avec “Ginger” , Gaëtan Roussel n’a pas pu s’empêcher de mener de front moult projets divers et variés. A commencer par l’écriture de son deuxième opus “Orpailleur” sorti voilà une semaine. Amis de la scène française contemporaine, veuillez célébrer votre Maître : Gaëtan le magnifique !
Orpailleur : celui qui recherche les paillettes d’or dans les rivières.
Gaëtan Roussel, quant à lui, recherche ses pépites dans le flot continu des musiques actuelles, puis il sonde l’existence humaine avec une humilité et un savoir faire hors du commun. De sa musique et de sa plume enchantée naissent des chansons sur chacun de nous, sur la vie, la tolérance, sur notre bonheur à portée de main mais si loin de nos actes…bref, Gaëtan nous remue les neurones, bouscule nos modes de pensée et met le doigt là où ça fait mal (non pas là) sans jamais être moralisateur ou donneur de leçons. Et le tout, en toute simplicité :
Le single “Éolienne” vient sonner comme un écho au premier titre de l’opus ci-dessus, là encore Gaëtan Roussel n’a qu’un seul but, celui de réveiller nos corps amorphes et donner un souffle nouveau à nos vies. ” Laissons tout le vent enfermé, Au fond de nos postes de télé, S’évader / Toute l’énergie éolienne, Que nos existences contiennent, S’envoler” ! Mais avant de bouger trop vite, un petit conseil d’ami qu’il est bon de réitérer : n’essayez pas de reproduire les mouvements ci dessous, surtout pas dans votre salon….sortez avant !
Une exploration musicale menant au Dub s’en suit avec “Par dessus tes épaules” et la dissonante mais non moins envoûtante “Poésie” ! tout simplement une superbe chanson, sans doute la meilleure de l’album.
A l’heure où plus rien d’enrichissant ne se passe dans l’hexagone d’un point de vue chanson française (médiatiquement parlant), nous ne pouvons que vous conseiller de vous tourner vers cet “Orpailleur” de Gaëtan Roussel. Ce dernier n’a pas besoin de poser nu pour faire le buzz tel un Benabar en manque d’inspiration ; il n’a pas à se montrer dans un pré avec une guitare et un violoncelle pour montrer qu’il sait faire de la belle musique tel un Bertrand Cantat un poil trop prétentieux sur ce coup (et ça m’arrache le coeur de dire ça, croyez moi).
“La simplicité, ça parait toujours avoir existé” , cela résonne bel et bien comme le mode d’emploi de cet album mêlant la tradition au contemporain.
Roussel est sans contestation, à ce jour, le digne héritier de son ainé Alain Bashung. Et celui qui vient après l’ainé, c’est le cadet.
(Non, il va quand même pas la faire ?!!)
Vive le cadet Roussel !