Remplies d’humour et de charme, les filles de Grandma’s Ashes jouent sérieusement du rock… du vrai, du lourd !
Zoom sur trois musiciennes averties qui n’ont probablement pas fini de faire parler d’elles…

Faire carrément rire jaune
MusiK Please : Tout d’abord, une petite présentation s’impose !
« Hello! On est Grandma’s Ashes, trois musiciennes qui se sont rencontrées à Paris. On a monté un power trio après quelques jams dans le but de composer des morceaux. Entre rock prog et gros riffs saturés. »
Grandma’s Ashes (les cendres de mamie), voilà un nom de groupe qui sonne bien ! Et qui a probablement une histoire ?
G’sA : « Quelques semaines avant de rencontrer Édith, nous (Myriam et Eva) voulions donner une nouvelle direction au groupe en changeant son nom (anciennement Eva Hägen band, comme il s’agissait du groupe de compos rock de notre bassiste). Beaucoup de jeux de mots après, on s’est fixées sur Grandma’s Ashes, parce que ça sonnait un peu impertinent et ambigu. Puis ça faisait carrément rire jaune. Finalement ça représente bien les textes du groupe : beaucoup de second degré pour parler de sujets plus sérieux. »
Comment définiriez-vous votre style ?
G’sA : « Notre style est un mélange de stoner, de rock progressif et de post-rock. Nous aimons mélanger les gros riffs avec des mélodies plus pop et lyriques mais aussi travailler des ambiances plus aériennes et surtout jouer entre différentes signatures rythmiques. »
A l’écoute de votre musique, on pense à Queens Of The Stone Age mais également à Muse. Quelles sont vos influences ?
G’sA : « Nous avons toutes les trois des influences très différentes, Edith vient du mathrock, Eva écoute du grunge et de la pop et Myriam du rock 70s, mais nous avons en commun le rock progressif et une certaine partie de la scène metal actuelle. Parmi les artistes qui nous influencent le plus, on peut citer Yes et leurs morceaux interminables et brillant. Kate Bush et David Bowie pour leurs univers barrés et très visuels. Ainsi que Gojira et Deftones pour leurs riffs d’une efficacité désarmante. »
Une histoire de jam
Comment s’opère le processus de composition/production chez Grandma’s Ashes ?
G’sA : « En général, l’une d’entre nous amène des idées sur lesquelles on jamme. Une fois que la jam commence à prendre forme, on s’arrête pour discuter de ce que cela nous fait ressentir pour définir une ambiance globale et une direction vers laquelle continuer à composer. Des fois c’est plutôt Eva qui amène une ligne de voix sur une basse simple, ou Myriam des accords, mais le processus reste le même. Nous accordons beaucoup d’importance à l’aspect narratif et de nos morceaux. Cela nous permet de rester cohérentes lorsqu’ils sont longs ou déstructurés. »
Votre premier EP (« The Fates ») vient de sortir. Pouvez-vous nous en parler plus en détail ?
G’sA : « Dans cet EP il y a toutes les premières chansons que nous avons jouées et façonnées pendant les trois ans où nous avons fait des concerts avant d’entrer en studio en octobre 2019. Nous l’avons enregistré en live dans le studio A des studios Ferber et il a été mixé par Mario Caldato. »

Quels sont vos coups de cœur respectifs du moment ?
Myriam : « J’écoute en boucle l’album 10 000 Hz Legend de Air, et Breakfast in America de Supertramp.
Edith : « Je suis un peu restée bloquée sur la discographie d’Oklou… Je n’ai pas arrêté d’écouter ces deux morceaux d’Eartheater aussi : “Spill the milk” et “High Tide”.
Eva : « J’écoute beaucoup l’album “This never happened” de Yan Wagner, Childish Gambino et l’album “The Devil Put The Dinosaurs Here” d’Alice in Chains. »
Que peut-on vous souhaiter pour la suite de votre carrière ?
G’sA : « Nous aimerions beaucoup jouer à l’étranger, découvrir de belles scènes… Notre rêve ultime serait de faire une tournée internationale. »
Grandma’s Ashes – The Fates (EP) / Disponible chez Nice Prod.