Lors de son concert à Besançon, Iggy Pop a rappelé qui était le patron. Même le covid qui a repoussé sa tournée européenne n’aura finalement pas eu le dernier mot. Le monstre sacré du punk rock s’est démené comme un sale gosse… à 75 ans révolus !
Live Report…

Il comptait certainement parmi les personnes les plus âgées présentes ce soir-là à Micropolis. Et pourtant Iggy Pop a botté les fesses à toute la salle ! Dès les premiers instants du show, l’Iguane a incité les spectateurs à se lever de leur siège pour se rapprocher de la scène. Le ton est donné. Quant à l’intensité, elle ne faiblira pas d’un iota jusqu’à la fin. Indomptable, l’Animal ondule sans répit, enchaînant provocations, crachats et autres singeries en tous genres. Sans bien sûr oublier son légendaire déhanché, ni la mise torse-nu histoire de terminer les festivités en beauté.

Certes, la démesure appartient désormais au passé, la sauvagerie est derrière. En live (comme en studio), Iggy Pop a l’intelligence d’assouplir sa musique. La saupoudrant judicieusement de jazz et d’electro. Ce soir, il est accompagné de sept musiciens dont deux cuivristes (trombone et trompette). Mais également d’une guitariste au jeu aussi précis que séducteur.

Les années ont défilé, pour autant Iggy Pop brûle du même feu sacré. Incarnant de son inaltérable panache l’esprit punk qu’il véhicule depuis des décennies. Un univers un brin modernisé qui n’a pas pris une ride, à commencer par cette voix unique. Sur laquelle le temps ne semble avoir aucune emprise.
L’inoxydable Iguane a donné la patate à son publique bisontin. D’ailleurs, comment ne pas sourire face à cette énergumène de 75 printemps qui se donne sans compter ? Et qui a certainement ravivé les plus jolis souvenirs punk de chacune et chacun.
Fuck… quelle claque de se prendre le rif intemporel de « I Wanna Be Your Dog » en pleine face !
#EspritImmortel
Del & Betty