Un premier album figurant parmi les meilleurs disques Rock du début du siècle, des fulgurances et montées en puissance sur les deux suivants puis le déclin et le manque d’inspiration sur le dernier en date. Mais aujourd’hui Interpol revient en très grande forme avec leur cinquième opus “El Pintor” .
Indice de satisfaction : 83%
Mais revenir en forme voudrait dire que Paul Banks et consorts l’auraient perdu, ce qui n’est pas vraiment juste. Le plus gros malheur d’Interpol résidant dans le fait qu’ils aient montré toute l’étendue de leur talent dès leur premier album, “Turn On The Brights Lights” , sorti en 2002.
Tant d’espoir placé en eux pour finalement se retrouver hués par la (quasi) totalité des critiques Rock de la planète à la sortie de leur 4ème effort éponyme. Ce dernier, que tout le monde voyait comme la consécration du phénomène, a effectivement été la grosse déception de l’année 2010.
Pas de quoi non plus enterrer le groupe New-Yorkais qui nous revient en trio (exit le bassiste) et en forme avec “El Pintor” , anagramme de leur nom et flamme de la résurrection !
Pour ceux qui découvrent, on ne va pas se mentir, Interpol, ce n’est pas pour danser au mariage de votre cousine. Non Interpol c’est avant tout la voix de Paul Banks, véritable vecteur d’émotions, qui vous prend aux tripes et vous fait ressortir la “chialeuse” qui est en vous.
Si on rajoute à cette inspiration retrouvée la guitare toujours aussi aiguisée et perçante de Daniel Kessler, on obtient du Interpol pur jus, exemple avec “All The Rage Back Home” :
Car là était bien le problème lors du précédent opus : un manque d’authenticité, une perte d’identité pour des titres sans réelle saveur, bref… on ne se plongeait plus, on ne chialait plus, on ne rêvait plus.
Le départ du bassiste a peut être déclenché ce retour originel, les titres d’ “El Pintor” retrouvant de cette valeur émotionnelle propice à l’abandon, l’égarement et l’errance dans une pensée profonde. Interpol refait aussi bien de bonnes chansons douces que de purs titres Rock, et souvent les deux en même temps.
Réussir à faire de la ballade tout en conservant une telle énergie n’est pas donné à tout le monde et bon nombre de groupes “indie” s’y sont cassé le nez. En véritable Alchimistes, les membres d’ Interpol signent un excellent album qui s’annonce comme l’un des meilleurs de la rentrée musicale.
“El Pintor” sort aujourd’hui même et n’est, ni plus ni moins, que notre recommandation du jour !
Rock on !
8 septembre 2014 @ 15 h 29 min
Pas vraiment d accord sur le fait que l etendu de leur talent soit exclusif à “Turn on” …