Le nouvel album solo de Jack White, « Lazaretto » , respecte les conventions déjà établies par l’artiste dans bon nombre de ses œuvres. Pas de surprise donc mais un intérêt toujours grandissant tant son amour du Blues-Rock et de la Country est contagieux !
Indice de Satisfaction : 86%
Jack White fait du Jack White certes mais c’est amplement suffisant pour nous garantir un son de qualité, une expérience musicale de premier choix et un culte de l’objet vinyle atteignant des sommets. Deux ans après le très bon « Blunderbuss » , Jack White nous propose son nouvel effort, « Lazaretto » , tout aussi savoureux.
L’artiste ne se refuse rien et ses extravagances nous apportent une vision très intime mais néanmoins respectueuse de sa fascination pour le Rock crasseux de ses ancêtres. Le « Tim Burton » de Nashville frappe encore un grand coup et montre qu’il est bel et bien le patron du genre pour le plus grand malheur de ses rivaux (The Black Keys en tête de file de l’opposition).
La version Ultra LP est une véritable oeuvre d’art, un objet dépassant les codes du 33T classique et démontrant toute l’ingéniosité de son créateur, homme de tous les records : on part du centre pour lire la face A, des morceaux sont dissimulés au niveau de l’étiquette (un en 78T et l’autre en 45T), un morceau peut être joué en acoustique ou en électrique selon l’emplacement du sillon, les deux versions se rejoignant au milieu de la chanson…etc etc
De la pure folie made in Third Man Records donc ! Mais ce qui passera pour de l’arrogance est bel et bien un nouveau coup de massue donné par Jack White à bon nombre de ses détracteurs.
Coté son, Jack White semble, une nouvelle fois, le seul homme capable d’apporter du neuf dans les styles aussi poussiéreux que le Blues-Rock américain et la country. On prend notre pied à chaque riff, à chaque note de piano, à chaque coup d’archet et à chaque effet vocal.
La puissance mélodique qui ressort de chacun des morceaux est impressionnante d’efficacité, rien n’est laissé au hasard. De toutes les aventures de Jack White, qu’elles soient collectives (The White Stripes, The Dead Weather, The Raconteurs) ou individuelles, celle amorcée avec ce « Lazaretto » est l’une des plus abouties, à l’instar de l’emblématique « Elephant » des White Stripes.
Au Rayon Rock, nous voilà bel et bien en présence du meilleur album de ce printemps 2014 !