Un 3ème James Blake en demi teinte
Le jeune prodige anglais James Blake assure la si difficile troisième livraison avec l’album The Colour In Anything.
On avait littéralement adoré le premier LP, beaucoup aimé le second mais qu’en est-il de ce fameux troisième album? Le plus long de tous avec 17 titres, 76 minutes assez inégales. Loin de penser que The Colour In Anything est un album passable, il faut quand même reconnaitre qu’en enlevant six ou sept titres on se serait d’avantage rapproché de la teneur de James Blake, le premier album éponyme qui avait laissé la presse et les mélomanes sur le derrière lors de sa sortie en 2011.
Oui! James Blake peut se targuer d’être un des artistes les plus importants de la décennie et ce n’est pas cet album légèrement en dessous qui va le contredire. Le style, la production, les arrangements un peu fou et la voix « gospel dépressive » font de James Blake un phénomène à part. Bon, ou vous l’accorde dans The Colour In Anything la production, le master est moins aboutie qu’auparavant. Des titres comme I Hope My Life en attestent. Mais concentrons nous plutôt sur le meilleur de cet album. Le titre: My Willing Heart à découvrir d’urgence, ainsi que Love Me In Whatever Way.
James Blake aime toujours déformer sa voix utilisant même l’auto-tune mais toujours au service de la mélodie. Pas de fantaisies gratuites. La force mélancolique de cette album résistera à l’ombre que lui a faite la sortie surprise du dernier album de Radiohead 48 heures plus tôt. Si James Blake est issu du mouvement bass music, dubstep, il n’est pas pour autant très éloignées de Thom Yorke qu’il admire. James Blake a un écrin plus soul, plus éléctro, d’avantage « black music ». Cela lui vaut le surnom de « Stevie Wonder du laptop » dans les Inrocks.
Parmi les autres GRANDS de cette décennie on retrouve Frack Ocean à l’écriture due quelques titres (sur le titre My Willing Heart) et Justin Vernon (aka Bon Iver) en featuring sur I Need A forest Fire Pas étonnant en somme. Qui se ressemble s’assemble. The Colour In Anything
Pour en finir même si ce disque est un chouïa longuet. Ce n’est pas du tout le disque de trop James Blake qui réussit son 3ème album. Et si vous le trouvez génial, alors, je ne vous dis pas la gifle que vous allez prendre si vous découvrez les deux LP précédents .
Indice de satisfaction 75%