Le crooner baudelairien Jay Jay Johanson est de retour avec Cockroach (Universal Music Classics & Jazz). Le suédois continue de se frayer un chemin luxueux entre Chet Baker et Portishead.
Indice de satisfaction 69%
On retrouve dans Cockroach toutes les facettes classiques de Jay Jay Johanson et plus encore: Des morceaux trip hop à l’ancienne (Mr Fredrikson et Orient Express); Des morceaux sérieux et tristes (Hawkeye, Laura); Un pur moment de joie 100% vocal façon worksong avec Dry Bones. Du jazz sous morphine (The Beginning Of The End Of Us); Mais surtout une pop mélancolique et soyeuse.. Du blues urbain ?
Ce neuvième album témoigne l’endurance de ce mouligasse*, On est jamais très loin de ses débuts en 1996. Certes Cockroach souffre de petits moments d’absence mais l’album confirme l’intégrité et le génie de son auteur. Comme toujours la musique de Jay Jay Johanson sent la pluie, le trip hop langoureux made in bristol. La nonchalance, le fait de trainer la pâte est dans l’essence même de sa musique. Ce mec a définitivement le spleen, son style lancinent à toujours la classe..