John Grant semble avoir terminé sa mue musicale avec Love Is Magic. Oubliée donc la pop folk orchestrale de Queen Of Denmark, la musique électronique est ici omniprésente. Pour quel résultat ?John Grant est un miraculé. Affaibli par des addictions de toutes sortes et aussi la découverte de sa séropositivité, il est entré dans une période de dépression après le split de son groupe The Czars. C’est finalement le groupe de folk-rock américain Midlake qui l’a convaincu de remettre les pieds dans un studio et il est d’ailleurs à nouveau présent sur Love Is Magic.
Mais c’est surtout la patte de Benge (Ben Edwards), expert et collectionneur de synthés analogiques, que l’on entend ici. Les dix titres de l’albums s’inscrivent donc dans ce registre, entre expérimentation et classicisme. Is He Strange, son dernier single en date, se situe plutôt dans la seconde catégorie :
L’album s’ouvre pourtant sur Metamorphosis, titre mutant et complètement débridé, qui laisse John Grant décrire un burn out mondial et l’absurdité de la vie dans les grandes villes. Tempest et Preppy Boy permettent également à Grant et Benge de poursuivre leurs expériences électroniques. Et que dire de Diet Gum où le géant américain rajoute un spoken word un brin fêlé sur plus de sept minutes ?
Mais John Grant finira par faire redescendre la pression, sur Is He Strange donc, mais surtout sur Touch And Go qui clôture l’album. Cette superbe ballade mêle arpèges de pianos et de subtils arrangements pour enfin faire rimer sa musique avec le titre de l’album : Love Is Magic.
#ThérapieMusicale
John Grant – Love Is Magic / Disponible chez Bella Union / [PIAS].
Tracklisting :
1. Metamorphosis
2. Love Is Magic
3. Tempest
4. Preppy Boy
5. Smug Cunt
6. He’s Got His Mother’s Hips
7. Diet Gum
8. Is He Strange
9. The Common Snipe
10. Touch And Go