Kendrick Lamar sort To Pimp A Butterfly, un album surprise dans tous les (bon) sens du terme.
Indice de satisfaction 92%
Sortir un album par surprise, sans promotion c’est la technique éprouvée par Thom Yorke, Beyoncé et plus récemment D’Angelo. En dehors de toutes considérations marketing, To Pimp A Butterfly de Kendrick Lamar est une pure réussite. À peine deux albums, et la mixture de Kendrick Lamar est déjà mature.
Kendrick Lamar s’inscrit aussi définitivement dans le cercle fermé des “très très grand MC’s,pour ceux qui en doutaient encore. Et qui dit grand MC dit : Visionnaire.
Tout en respectant son digne héritage west coast, le rappeur de Compton donne toutes ses lettres de noblesses au rap américain avec un grand A. Dans le fond, le flow et la forme , To Pimp A Butterfly entre dans notre ‘unlimited’ playlist à la première écoute. Kendrick frappe fort et sort un “Must Have” puissamment groovy. On peut avancer sans se tromper que cet album est déjà un des albums de rap de la décennie (et ce, pas uniquement à cause de la pauvreté de cette dernière).
To Pimp A Butterfly n’est pas non plus l’album de vieux “réac” du hip hop.
Kendrick Lamar réussit a créer une nouvelle pierre angulaire d’un mouvement qui semblait s’endormir sur ses lauriers. Mais il est bien vivant: le hip hop.
Voilà pour la partie qui vient du coeur !
Si on doit parler jargon et références j’évoquerai alors les apparitions de Sia, Alicia Keys, Sa-Ra Creative Partners, Pharrell Williams, Flying Lotus, Thundercat (qui occupe un rôle central) ou encore les jazzmen Robert Glasper, Ambrose Akinmusire, Kamasi Washington.
Si on doit parler étiquette je dirais que c’est du hip hop jazzy, funky, nu soul, finement cousu, mais c’est du hip hop avant tout.
Si on doit parler franchement, je dirais “achète le.”. Même si, pour une fois, il n’y a pas d’extrait sonore dans cet article.
YO !