Avec KOD, J.Cole remplace le G de God comme on pourrait remplacer le C de Music. Avec cet album préparé en cachette, il passe de l’ombre à la lumière comme jamais auparavant.
12 titres, pas un de plus pour cet album concept qui prend à contrepied la mégalo et folie au sens psychiatrique du rap actuel. KOD non pas pour « god »(on a déjà un Yeezus pour ça) mais KOD pour Kids On Drugs et Kill Our Demons. Si la pochette le montre défoncé, J.Cole ne fait pas pour autant l’apologie de la drogue. Il l’utilise comme une figure de style, un fil conducteur abordant chaque substances (herbe, cocaïne, LSD…) ou délires occasionnés dans chaque titres.
Mais ne vous-y méprenez pas, J. Cole incarne cette décadence, cette tendance aux drogues dans le rap, pour mieux la combattre. Il se déguise. Les Lyrics de KOD sont d’avantage un guide de lutte contre les addictions au sens large (stupéfiants, jeux-vidéo, réseaux sociaux..) qu’une apologie de la drogue. Les puristes en drogue ne n’y retrouveront peut-être pas, mais certains puristes en rap ont déjà validé le produit.
Alorc, c’est que de l’art; c’est du rap et J Cole a fait de son album produit dans son coin un des succès commercial de l’année 2018 au delà de la catégorie rap justement. Il y a sans aucun doutes des futurs classiques comme Motiv8, ou des perles groovy comme ce The Cut Off (feat. kiLL edward) aux accents Funkadelik.
J.Cole – KOD / sorti en avril 2018 chez Dreamville/Roc Nation/Interscope
#stupéfiant