Nous sommes toujours curieux de connaitre la musique qu’écoutent réellement les artistes. C’est Mathieu Des Longchamps qui nous délivre cette semaine un instantané de la bande originale de sa vie.

De retour du Panama depuis lequel Mathieu Des Longchamps a préparé un album-documentaire, Mathieu Des Longchamps nous révèle sa playlist intime. Ces sans détours qu’il nous a confié les chansons de sa vie.. En ce moment:
Lorsque tu l’entends, tu l’as dans la tête toute la journée :
Ma belle mère. Elle est italienne (je précise). C’est une langue qui chante l’Italien. Et ma belle mère elle aime l’opéra. Les longs crescendo, les notes tenues, les ultras aigus. Ça peut être casse noisette à la maison. Et souvent ça reste dans la tête. Plus sérieusement, “Comme une voiture volée” de Benjamin Biolay. J’aime le titre et ce qu’il raconte. Foudroyé par la beauté naturelle, celle qui s’ignore presque, c’est rare.
Il (elle) est en boucle dans ton smartphone, iPod ou playlist (en ce moment même):
Stacks, c’est une chanson de Bon Iver mais en ce moment j’écoute en boucle la version de Grégoire Marais et Bill Frisell, de leur album Americana. C’est une version instrumentale très apaisante, il y en a besoin !
Ton tout premier 45 tours (ou single) acheté:
C’était Armageddon de Aerosmith mais j’ai plus le souvenir de mon premier album acheté et c’était un double album des Beatles. Je devais avoir 12/13 ans. Il y avait plus de 300 CD dans le salon, mais moi j’avais enfin mon CD à moi. Ça a peut être été ma première vraie prise d’indépendance !
Dans ta crise d’adolescence:
j’ai pas fait de crise d’adolescence, mais quand j’ai rendu mes livres au lycée à 16 ans pour ne faire que de la musique, j’écoutais Last good bye de Jeff Buckley. Un moment inoubliable.
Dans ton lit :
le Requiem de Mozart ou le Koln concert de Keith Jarret. Le Requiem surtout, parce que c’est peut-être l’œuvre ultime, et qu’on ne peut mieux la vivre qu’en l’écoutant les yeux fermés, allongé, dans le noir. C’est un rituel nécessaire.
On the run sans limite de vitesse (voiture, jogging, vélo, autoroute…) :
En skate ! Blue Bird de One self. Un titre hip-hop rap qui groove sa maman! C’est la folie.
En mode relax :
J’écoute pas beaucoup de musique en mode relax bizarrement ! Car ça mobilise trop d’émotions pour moi et du coup c’est pas relax. Mais quand j’y arrive je dirais : “Soledad y el mar” par Natalia Lafourcade et los Macorinos. C’est l’emblème de la vie paisible, pieds nus sur les rochers chauds.
Dans ta colère (chanson politique ou de révolution) :
Je ne parviens pas à associer musique et colère donc je n’écoute pas de musique en colère. En revanche quand tout va mal j’écoute “La loose” de Guillaume Farley et ça fait du bien !
Dans tes pires cauchemars :
Gangnam style. L’autre jour je devais m’acheter des clous dans une grande surface et il y avait ce titre en fond. J’ai failli repartir sans mes clous !
Dans ta solitude :
Elegy de Leif Vollebekk. C’est un morceau qui m’isole, de par l’émotion.
Dans ton covid :
Freedom de Jimi Hendrix parce que vivre en sécurité sans liberté n’a pas grand intérêt.
Dans ton oeuvre:
Dans mon œuvre ego trip, j’écoute l’intégrale de Mathieu des Longchamps. C’est vraiment super bien. (C’est pas vrai je ne m’écoute jamais !).
Mathieu Des Longchamps –