Surprenant opus electro symphonique, « O » vaut le détour à bien des égards. Et pour le savourer mieux encore, son géniteur LAAKE en détaille lui-même chacun des titres du tracklisting.
Une exclusivité MusiK Please.

1. Run :
« C’est le premier titre de l’album et pourtant c’est loin d’être mon préféré. Je n’ai vraiment pas l’habitude de faire ce genre de progressions d’accords et j’ai été assez étonné de faire un morceau quasiment positif pour une fois ! Je me suis dit que ce morceau parlerait à plus de gens. Il peut paraitre très simple à l’oreille mais il est très compliqué à jouer, c’est d’ailleurs le morceau sur lequel on a le plus peiné pendant l’enregistrement et le mixage. »
2. Panic :
« Ce morceau vient contrebalancer les ondes positives de « Run », l’idée était d’exprimer des émotions de stress. La panique nous fait faire des choses insensées, irréfléchies. La boucle de piano de début laisse place à une rythmique techno, puis finalement l’orchestre arrive et emmène le morceau dans une autre direction, on ne sait jamais trop si on va retomber sur ses pieds. Il y a une véritable instabilité dans ce morceau, à la fois mélodique et rythmique. »
3. November :
« « November » est une chanson d’amour, c’est aussi le mois de ma naissance (j’en parlerai un peu plus loin). Le morceau se décompose en deux parties, une partie chantée, douce, et une partie mouvementée, instrumentale. On peut entendre sur la toute fin un bruit d’éclat de verre. »
4. Broken :
« Je pense que c’est le morceau que je préfère de l’album. La structure rythmique saccadée et à contretemps est vraiment cool à jouer en live. Elle se répète à l’infini sur le morceau et de plein de manières différentes. Elle est jouée par les instruments, mais aussi par la basse et le kick, à l’unisson. Le morceau s’appelle « Broken », clin d’oeil à la rythmique cassée. Mais c’est plutôt la réunion de tous les éléments rythmiques et mélodiques pour former un tout. »
5. 1989 :
« C’est le tout premier morceau que j’ai écrit pour l’album. Je l’avais placé en premier dans la tracklist au début.
C’est aussi l’année de ma naissance. J’ai eu 30 ans en fin d’année dernière et j’ai voulu me laisser un souvenir de moi pour plus tard à travers cet album. Ça peut paraître assez egocentré je l’admets, mais cet album est un reflet de moi-même en quelque sorte ! »
6. Fugue :
« Fugue est le morceau qui se détache le plus je pense en terme de style et d’originalité, c’est un mélange entre musique classique, transe, techno/hardcore. Le début du morceau pourrait aussi être une instru de rap.
Le cliquetis qu’on entend dans la rythmique, ce sont des clés qui s’entrechoquent. »
7. Castaway :
« Castaway raconte l’histoire d’une séparation, celle de quelqu’un qui fuit, un naufragé, elle parle aussi de solitude. »
8. Mind (feat. Tallisker) :
« J’avais envie d’avoir ma pote Tallisker sur cet album. Éléonore est une productrice et chanteuse dont j’apprécie beaucoup le travail. On a essayé pas mal de choses sur ce morceau que l’on pensait faire en anglais à la base. Le français s’est finalement assez vite imposé sur un texte que j’ai écrit, l’idée était de le réciter à la manière d’un poème. Il parle de la fin du monde, avec une touche positive néanmoins. Dans chaque couplet, on peut entendre le nom d’une fleur ou d’une plante. »
9. Faather :
« Ce morceau est une conversation entre un père et son fils. C’est le morceau le plus complexe, de l’album je pense. Le plus expérimental aussi. Il demande aussi une grande dextérité aux cordes avec ce jeu en tremolo très rapide tout le long du morceau. »

10. Diffraction :
« Diffraction est l’interlude avant le final de l’album. La diffraction est le comportement d’une onde lorsqu’elle rencontre un obstacle. On parle souvent de la diffraction de la lumière, ce titre fait écho à « Lights » dernier morceau de l’album. »
11. Lights :
« J’ai voulu terminer cet album par un morceau un peu moins sombre et même si le début est un peu dramatique toute la partie centrale est relativement douce. Il y a cette idée d’ombre et lumière très présente dans ma musique et mes visuels. Le morceau finit quand même par s’emballer car je ne peux pas m’empêcher de faire des fins brusques 🙂 ! »

Et parce qu’en live c’est encore meilleur, on vous conseille vivement la prestation de LAAKE… avec orchestre s’il vous plait ! Un concert donné à l’oaccasion du Piano Day organisé par la chaîne Arte. A découvrir tout de suite ici.
Un grand merci à LAAKE pour sa disponibilité, à Lola pour son peps et sa réactivité.
LAAKE – O / Disponible chez Mercury.