Local Natives en toute subjectivité (Live report)
Local Natives est un must pour tout amateur de rock indé. Nous les avons suivi au Trabendo (Paris) le 10 novembre dernier. Live Report !
Après un concert initialement prévu au Trianon mais reporté une semaine avant au Trabendo faute de remplissage et plusieurs écoutes mitigées du dernier album de Local Natives, j’ai senti un doute m’envahir. Le temps gris de ce jeudi 10 Novembre 2016 ne m’aidait pas non plus à entrevoir la chaleur rayonnante du quintet californien. Après une fin sur les chapeau de roues de la première partie, les talentueuses The Big Moon, l’attente se fait fiévreuse ou fébrile au choix…
Je me mets au fond de la salle près de la console afin d’avoir un son de qualité et pour percevoir toutes les subtilités de la folk-d’orfèvre des Local natives.
Enfin le band rentre sur scène, la clameur du public se fait sentir.. L’attente était grande. Les musiciens ont l’air détendus et contents d’être là. Le set commence par Past Lives, premier single du dernier album. Une énergie folle se dégage de la scène et du public, ils enchaînent avec Wide Eyes morceau emblématique du premier album. La communion se fait.
Après cette mise en condition et les petits sauts de cabris du chanteur nous n’avons plus de doute nous sommes bien en présence des Local natives. Taylor Rice nous parle, exprime son bonheur d’être là malgré la tragique issue des élections américaines. Ils enchaînent vite sur Villainy, morceau du dernier album, nous sommes heureux, ils sont heureux.
Après plusieurs titres monstrueux en live, nous avons le droit assez rapidement à Airplaines hymne et gros «hit» du groupe, nous pouvons voir de la joie sur les visages, toutes ces lèvres bouger, articuler au son de la musique, chacun s’accrochant à une mélodie, une parole, un mot scandé. Nous vivons ensemble un rare moment d’exaltation. Le chanteur descend dans le public tel le messie.
Subtil mélange de chansons des précédents disques et de leur dernier opus, ce dernier témoignage prend tout son sens en live. Mes doutes sont dissipés, je ne peux qu’apprécier l’évolution des Local Natives. Je comprends maintenant pourquoi ils parlaient de trilogie en évoquant leurs trois albums.
Nous nous approchons de la fin, je me rends compte que nous avons plusieurs fois eu les enchaînements de morceaux que nous retrouvons sur les albums. Cela peut paraître anodin mais la sensation était follement agréable, tu es comme à la maison mais en beaucoup mieux !
Les titres tels que Heavy feet, Ceilings qui ont fait la réputation du quintet se suivent, s’entremêlant avec des titres du dernier album comme l’introspectif Coins. Dignement nous arrivons au magnifique Who knows, who cares pour conclure ce merveilleux set. Le rappel arrive avec le titre évocateur Mother Emmanuelle tiré du dernier album, qui mérite une nouvelle écoute.
Enfin ils concluent sur l’inoubliable Sun Hands qui reprend tout ce que nous aimons chez ces grands Local Natives, cette énergie, ce son folk, ces chœurs et le bonheur d’être ensemble…
Je ne peux que dire Merci les Local Natives. En espérant vous croiser sur les routes des festivals d’été.
Set List du concert de Local Natives au Trabendo :
Past Lives
Wide Eyes
Villanny
You & I
Breakers
Airplanes
Jellyfish
Heavy Feet
Coins
Ceilings
Masters
Dark Days
Colombia
Fountain of Youth
Who Knows, Who Cares
Rappel
Mother Emanuel
Sun Hands