10 ans plus tard Louise Attaque dévoile un 4ème album: « Anomalie », exactement comme on pouvait l’attendre. Hélas?
Le genre: Chanson française
Attention, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas encore eu le temps de dire, ce disque n’est pas mauvais… MAIS! Ben oui: mais! Après une si longue attente, un dernier album – « A plus tard crocodile » – plein de promesses et un leader qui depuis a travaillé sur Bleu Pétrole de Bashung, on pouvait s’attendre à mieux non? C’était logique qu’avec le temps, Louise Attaque s’éloigne de leur folk/rock originelle mais de là à proposer une électro/pop qui tombe dans la facilité, c’est un peu dommageable. Surtout que ça commence plutôt bien avec le titre éponyme Anomalie qui lance parfaitement l’album dans un style rappelant les travaux de Gaetan Roussel sur son projet solo Orpailleur. Suit La Chute et son violon un poil dissonant qui déjà sent un peu le réchauffé avec son refrain lourd et convenu… Voilà convenu, les 10 titres présents sont terriblement convenus bien loin des prises de risques présentes sur A plus tard crocodile avec ses morceaux d’une minute, ses reprises et ses pistes instrumentales. Bien loin également des arrangements électro que Roussel avait expérimenté sur ces albums solos. Cet Anomalie enchaîne les titres standardisés, le paroxysme étant atteint avec Les Pétales, titre un peu mièvre au refrain Calogérien. Même la traditionnelle ballade Un peu de patience ne réussit pas à arracher les frissons que pouvait procurer Les belles choses ou la Valse à une autre époque. Reste quelques moments de bravoure comme cet intense Du grand banditisme qui prouve que Louise Attaque aurait du ressortir ses vielles marmites pour ne pas commercialiser cette soupe! Encore une fois, cet album n’est pas mauvais, j’attendais juste beaucoup mieux de la part d’un groupe mené par un artiste qui a tant compté dans la chanson française.
Reste qu’évidemment Louise Attaque demeure un groupe à voir sur scène et qu’ils pourraient très bien donner une dimension plus épique à ces compositions.
Le clip: anomalie
