La demoiselle jalouse qui se vexe, aka Mademoiselle K, revient avec un nouvel album « Hungry Dirty Baby » . Après écoute, certains l’appelleront Madame.
Indice de Satisfaction : 69%
« Ma maison de disques m’a dit: « Fais ton album en français ou on te vire »…J’ai fait mon album en anglais…«
Voilà que l’on reconnait bien ici l’esprit rebelle de Mademoiselle K… même si, dans le fond, ressortir cette phrase pour la promo de son nouvel album « Hungry Dirty Baby » est le genre de propos qui m’agace au plus haut point. Ce coté impertinent qui « ose mais qui s’en vante » me rebute tant cela rime avec donneur de leçons et moraliste. Un(e) rebelle n’a pas besoin qu’on le reconnaisse…il (elle) s’en branle !
Bref, les précédents succès tels que « Jalouse » et « ça me vexe » n’ont jamais sonné dans mes enceintes tant ces titres ont été essorés par les casting de télécrochet. Les émissions phares du genre n’ont pas hésité à nous les balancer sans aucune retenue. Dommage, car l’idée de départ était plutôt chouette !
N’ayant donc pas d’affinité particulière avec la demoiselle, c’est avec une appréhension certaine que je me mis à écouter son dernier album, en commençant par le désordre et son premier single « Glory » :
« Pour la gloire je préfère lécher des barreaux plutôt que des culs« … Voilà qui colle parfaitement avec l’esprit Punk-Rock de l’opus. Le ton est donné, Mademoiselle K lâche toute son énergie dans ses chansons et ça se ressent. Voilà que soudainement, ses oeuvres me parlent alors que les précédentes ne m’interpellaient d’aucune façon.
La langue de Shakespeare y est certainement pour beaucoup mais les bonnes sensations sont là, l’envie d’en découdre également. Preuve en est avec le deuxième single « R U Swimming ? » :
Le cambouis dans les enceintes, une voix hésitante, un son crade par moment, la direction prise par Mademoiselle K semble être la bonne pour assouvir sa faim de louve.
Le tempérament effronté s’entend sur des riffs effrénés et cela donne un ensemble surchauffé mais cohérent. Pas de fulgurance mais un renouveau risqué alors que l’artiste aurait pu poursuivre sur sa lancée d’étendard rock à la française.
Nous ne pouvons qu’encourager cet effort même si un essoufflement certain nous empêchera d’écouter « Hungry Dirty Baby » d’une seule traite. Pas encore de grands moments de Rock’n Roll mais de bonnes idées et une motivation contagieuse.