Metronomy : Love Letters
Après le succès mérité de leur troisième opus « The English Riviera » , Metronomy s’apprête à sortir « Love Letters » , un album qui, malgré la pression de la comparaison avec son aîné, fait bonne figure et nous réserve de bons moment sous le casque.
Indice de satisfaction : 81%
La bande à Joseph Mount ayant enchanté la planète Pop électronique en 2011 avec des titres résonnant encore tels « The Bay » ou « The Look » , il est normal d’attendre Metronomy au tournant avec ce 4ème album « Love Letters » . Normal d’attendre de fouler les « Dance-Floors » improvisés que sont votre salon ou votre salle de bains. Car oui, leur musique est magique, elle envoûte nos membres inférieures (en partant de la cuisse bien sûr) et nous assaille de beats et mélodies pop sensuelles de bon aloi.
D’entrée, le souffle et les petits parasites sonores perceptibles sur « The Upsetters » ,le premier titre, contribuent à donner une certaine chaleur, un petit coté DIY (perceptible sur tout l’album). Une vieille boite à rythme, une guitare, et la voix de Joseph Mount annonce la couleur, il y a des gênes que l’on ne peut renier.La mélodie ressemble fortement à des titres déjà entendus de Metronomy certes, mais c’est toujours aussi plaisant.
S’en suit « I’m Aquarius » (avec la même boite à rythme) au clip déjà connu et salué par son esthétique. Un air qui vous enverra dans les nuages, une bulle de savon sonore, une pureté dont seul Metronomy a le secret :
Un clavecin ? Tiens donc, quelle drôle d’ambiance ! Puis l’orgue enchaîne sur une ligne mélodique aussitôt suivie note pour note par le chant. C’est classe, frais, moderne, c’est « Monstruous » .
« Love Letters » , du nom de l’album est de loin le titre le plus solaire de l’aventure. Un véritable arc en ciel imagé par Michel Gondry qui nous fait passer de la tristesse à la joie, de la soul 60′ aux hymnes psychédéliques 70’s à la Hair.
À nouveau, sur « Call Me« , Joseph Mount s’amuse à suivre le clavier. Même la basse semble vouloir leur répondre pour ensuite prendre le devant de la scène. Autre marque de fabrique, le toucher et le son funky de Gbenga Adelekan font de la basse un élément incontournable de la signature Metronomy.
Les cigales qui accompagnent le titre « The Most Immaculate Haircut » nous font passer de la chambre au jardin avec un parfum de Provence. Peut être une captation sonore lors de leur passage dans le sud pour Lives au Pont 2012. On y était et on ne saurait trop vous recommander de voir Metronomy en live.
Metronomy nous livre un album moins évident que le remarquable English Riviera. En revanche on retrouve un peu le grain de folie de leur opus Nights Out. Love Letters est clairement la plus intimiste des propositions. Le groupe a légèrement mis de coté ses synthés un peu cheap pour ajouter des cordes à son arc. Guitares électriques ou acoustiques viennent fleurir cet album au parfum déjà familier.