Si son CV arbore fièrement The loveGods et Nouvelle Vague, Nadéah l’a depuis complété d’une ligne supplémentaire. Celle de sa carrière solo bientôt étoffée du second album « While The Heart Beats ».
Le genre : Electro, pop, rock.
Le résumé :
Après avoir officié dans divers projets dont le fameux collectif Nouvelle Vague, Nadéah décide de mener sa carrière en solo. Pas vraiment adepte de la routine, la chanteuse australienne prend à contrepied son premier essai : au rétro Venus Gets Even, succède ainsi un « While The Heart Beats » nettement plus enchâssé dans les sonorités alternatives modernes.
Nadéah conjugue les genres en y apposant des récits de vie. Une sorte de palette musico-sentimentale où la pop verse aussi bien côté rock qu’electro. Une variété qui permet à la songwriteuse de nuancer l’illustration vocale de ses textes. Enjouée (« Kansas ») comme nostalgique (« Run »), exubérante (« Darling ») comme pondérée (« Get Out Of Your Head »).
Avec une telle voix, l’idée semblait d’autant plus séduisante que l’on savait la production assurée par Rob Ellis et Marc Collin. Pourtant, le bât blesse précisément sur ce point. La déclinaison sonore peine à suivre celle du chant, surtout lorsque la belle s’aventure dans les contrées « rock ». De fait Nadéah a beau se démener les vocalises, limite se la jouer Pink (« Unknow») le mordant ne prend pas. La faute notamment à des guitares trop lisses et linéaires pour se montrer percutantes.
Heureusement, les parties plus apaisées réservent de meilleures surprises. Dans la retenue (« Get Out Of Your Head ») comme le minimalisme (la conclusion piano/voix « Pocketful Of Holes »), l’album se révèle franchement plus intéressant. Prouvant qu’en marge d’arrangements superflus, l’ex voix de Nouvelle Vague a surtout besoin d’espace pour s’épanouir.
Les 3 titres à retenir :
« Get Out Of Your Head », « RH Jam » et « Pocketful Of Holes ».
Le clip :
« Met A Man » pour sa fourberie toute féminine…
L’anecdote : Pourquoi ce titre de « While The Heart Beats »? Explications par l’intéressée :
J’étais en train de lire une nouvelle de George Eliot et la phrase qui s’en détachait était la suivante : « While the heart beats, bruise it. It is your only opportunity ». Cette phrase me touche tout particulièrement parce que parfois, on se demande vraiment « A quoi bon toute cette souffrance ? ».