Petites scènes et grands moments live : Nasser a achevé sa tournée au café musique de l’Usine (Istres 13).
Préambule :
Petit retour en arrière sur un week end musical de décembre 2014 et sur étonnante et généreuse vie culturelle des Bouches-du-Rhône autour des musiques actuelles.
Les vendredi 12 et samedi 13 décembre 2014, deux salles provençales ont accueilli deux groupes majeurs de la scène française : Ez3kiel et Nasser. En tournée régulièrement, Ez3kiel et Nasser sillonnent la France pour exposer leur talent live autour de deux axes majeurs : l’énergie du son live et l’esthétique de leurs univers.
Tous deux aux antipodes en matière de scénographie, on retrouve néanmoins la même veine, par des production artistiques déclinées sous plusieurs supports dématérialisés toujours au service de l’excitation de leurs concerts. Ez3kiel ayant déjà fait l’objet d’une revue à l’automne, nous ne reviendrons que sur l’audace des programmateurs de les proposer à Chateaurenard, loin de toute densité urbaine, sur une scène de grande qualité à un tarif très accessible.
C’est ainsi que la Scène de Musiques Actuelles de l’Usine a reçut les 3 membres de Nasser pour la dernière date de leur tournée
LIVE REPORT :
Le show extrêmement rodé, épuré et brut des marseillais de NASSER, était précédé de la pop énergique du groupe strasbourgeois Colt Silver.
L’esthétique du moment chez Nasser repose sur un trio, leur look et l’énergie psycho-dansante de leurs morceaux en font un groupe d’exception. Le lead singer est un batteur c’est assez rare pour être mentionné. La batterie occupe le premier plan, exactement comme dans leur productions studio.
Des titres les plus récents, issus de #7, leur septième opus (The World is Ours ou le puissant Bronson) aux classiques Come on, No regrets ou encore Retrosexual, la prestation est riche, explosive, généreuse et… chevelue !!
Malgré l’absence de Romain, remplacé depuis quelques semaines par Oh Tiger Mountain, le groupe conserve cette dimension rare : l’intensité du moment. Vaporisé, le public s’encanaille jusqu’à réclamer quelques gorgées de whisky au groupe et exige le rappel, par deux fois.
Le groupe donnera tout son jus jusqu’à essorer une chemise imbibée de sueur en fin de set.
Le public est en extase. Le sourire aux lèvres. Les tee-shirts trempés. Certaines jusqu’à la culotte… Le clin d’œil à la vidéo récemment censurée sur youtube pour le titre I’m A Man y aura nécessairement contribué…
Car, pour revenir à l’esthétique du groupe, la vidéo, la photo et les contributions artistiques connexes des trois de Nasser, font partie de l’univers scénique. Les images sont dans la tête, les ambiances transpirent malgré le showlight dénudé aux 6 lettres en blanc sur fond noir qui compose le décor.
La vie est dans la musique de ces groupes. Et leur présence sur ces petites scènes en région est vitale.
Merci !