Voilà 10 ans que paraissait « Eulogy For Evolution ». Le premier disque d’Ólafur Arnalds, jeune islandais devenu depuis un compositeur néo-classique incontournable. Un anniversaire qui méritait bien une réédition symbolique.
Avec « Eulogy For Evolution » Ólafur Arnalds a marqué d’une trace indélébile le courant post classique. Non par la complexité de ses compositions mais par la densité de leur charge émotionnelle.
A l’instar de l’œuvre du multi-instrumentiste, ce premier long format se révèle empreint d’une profonde mélancolie. Même si l’ombre ne masque jamais la lumière, bien au contraire.
« A l’âge de 18 ans, mon oncle est décédé du cancer. À la même époque, son premier petit-fils est né. J’ai vu que, de quelque façon, la vie était prolongée après notre mort. Je me suis donc mis à créer une musique qui nous ferait voyager dans le cercle de la vie. »
Pour sa restauration, l’album s’est vu remasterisé par Nils Frahm. Le surdoué allemand du piano, par ailleurs ami d’Ólafur.
Plutôt réservée à un public averti, l’écoute de cet artiste aussi discret que génial n’en demeure pas moins une expérience. Qui dépasse largement le registre auditif.