Oneohtrix Point Never : R plus Seven (LP chroniqué)
Chez Warp Records, ce sont des gentlemen : glisser dans la boite mail de Musikplease le dernier Oneohtrix Point Never (OPN) en exclu pour sauver ce dimanche pluvieux c’est vraiment la classe !
Indice satisfaction : 65%
Cependant, je dois le confesser, le monde Electro m’est totalement inconnu. Moi qui suis entré dans la musique avec Brassens (merci Papa) et Claude François (je ne t’en veux pas Maman), j’en ai gardé une attirance pour les sons acoustiques avec de « vrais » instruments. Drone, Ambient et House sont autant de courants que j’ai laissé trop longtemps de côté.
Je saisis donc ce «R plus Seven» , 4ème album d’OPN, comme une porte d’entrée dans l’univers des machines. Et j’en ressors assez fasciné tant la musique de Daniel Lopatin est à la fois expérimentale et accessible.
Le titre «Boring Angel», qui ouvre l’album, rappelle le génial Max Richter avec ses nappes de synthés et ses boucles répétées à l’infini. Le disque se termine par «Chrome Country», également très atmosphérique avec ses longs accords en fond sur lesquels se baladent des sons de toutes sortes jusqu’à l’arrivée finale d’un orgue qui donne au morceau une force incroyable.
Entre ces deux pistes, Lopatin s’amuse avec des titres carrément déstructurés comme «Americans» et je crois comprendre ici l’intérêt de cette musique : pas de règles ! Le but étant de surprendre sans arrêt l’auditeur. OPN met en place un univers dans un premier temps pour le défaire l’instant d’après.
Véritable yoyo musical, «Americans» est un beau résumé de l’album : tour à tour harmonieux et bruyant. Chaque titre comporte son lot d’éléments rassurants comme des repères pour mieux nous perdre ensuite avec des composants plus étranges. «Still Life», par exemple, nous met en confiance avec des chœurs d’église puis ces mêmes voix sont complètement éclatées quelques secondes plus tard pour donner à l’ensemble un rythme irréel.
Grâce à Oneohtrix Point Never, le monde Electro me fait nettement moins peur. Je prendrais désormais l’habitude de jeter un coup d’oreilles chez nos amis de Warp Records pour y trouver de nouvelles expériences sonores à vivre.
kinouzappa