Récemment signé chez Polydor, Reyn risque de passer rapidement de l’ombre à la lumière. Présentation en cinq questions, de ce pianiste néerlandais au jeu sobre et particulièrement sensible.
Une exclusivité MusiK Please.

Une poignée de morceaux parsemés en quelques mois. Reyn n’a pas eu besoin de plus pour séduire. Inconnu (ou presque) il y a peu, cet artiste discret et touche à tout possède pourtant un CV étoffé. Explications en détails de l’intéressé.
MusiK Please : Tout d’abord, une petite présentation s’impose !
Reyn : Je m’appelle REYN, qui est mon véritable nom. C’est un prénom courant aux Pays-Bas bien qu’il ne soit pas si typique. Et la manière dont vous l’écrivez provient du dialecte de ma ville natale. Mon nom de famille étant imprononçable, nous l’avons tout simplement laissé tomber !
Je suis pianiste. Même si j’ai passé ma vie à produire des albums pour les autres, entre la Hollande et la France. En réalité, cette nouvelle direction solo date de 2 ans. Ce qui est d’autant plus ironique que le piano était mon instrument de prédilection au Conservatoire. Je vis et travaille dans une église en Hollande que j’ai aménagée en studio d’enregistrement.
Après toutes ces collaborations avec de nombreux artistes, d’où vient cette envie de jouer en solitaire, en votre nom propre ?
R : Je pense que c’est la passion de composer. En marge de la production, j’ai toujours fait des musiques de film. Et j’adorais le faire. Non seulement je produisais ces BO, mais aussi je les composais. Une double casquette. Et après avoir produit des albums pendant aussi longtemps, il était temps de passer à autre chose. Bien que je ne pense pas vraiment arrêter la production pour les autres, tant que j’aime ces collaborations et les challenges qui en incombent.
Mais il n’y aucun doute que j’ai retrouvé un nouvel amour pour le piano. Et le fait de composer pour cet instrument.
Pouvez-vous nous en dire plus sur cette église où vous enregistrez vos morceaux ?
R : Durant toutes mes années comme producteur, j’ai collecté une grande quantité d’instruments et de matériel pour élargir ma palette musicale. A tel point que mon ancien studio était devenu trop petit. J’avais besoin d’un endroit plus grand. En fait, je cherchais une ferme quand l’agent immobilier m’a proposé de visiter une église. Je suis tombé sous le charme instantanément. Elle était vraiment en mauvais état et il y avait une cloche qui sonnait toutes les 30 minutes. Du coup, je n’étais pas sûr que cela fasse l’affaire, tant financièrement que d’un point de vue pratique. Mais le projet semblait quand même réalisable, alors j’ai sauté sur l’occasion et construit mon propre studio d’enregistrement dans l’église.
Et le fin mot de l’histoire, c’est toujours trop petit pour tous mes instruments et mon matériel !

Ces titres égrenés sont-ils la trame d’un futur album?
R : Ah bien sûr, c’est ce que j’espère ! Je suis plutôt confiant quant à la sortie d’un album à l’issue de ce projet. Par contre, j’ignore quand. Mais je tâche d’être patient. Nous essayons d’élaborer ce disque morceau par morceau. Au vu de mon expérience, c’est la meilleure manière de procéder. Je ne suis donc pas dans la précipitation. Même si je reste évidemment très anxieux.
Que peut-on vous souhaiter pour la suite de votre carrière ?
R : Pour être honnête, je m’amuse beaucoup à réaliser ce projet. Pas seulement le jouer et le composer, il y a l’espoir d’une tournée à un moment ou un autre. J’apprécie également beaucoup le tournage avec tout cet aspect du design qui me fascine. Il y a encore plus de plaisir lorsque c’est votre bébé. Tout ce que je fais est un investissement dans ce projet, et tout ce j’apprends au quotidien n’en revêt que plus de valeur encore. De fait je m’imagine véritablement continuer à poursuivre cette activité le restant de ma vie. Créer et jouer ma propre musique. Sous toutes ses formes possibles.