Rock en Seine, urbain et féminin… L’édition 2014 du festival parisien nous a enchanté. Retour à grande vitesse sur une expérience musicale exceptionnelle.
Invitées dans le cadre du TGV Live #3, nous avons rejoint la capitale en compagnie
d’Agua Roja qui rodait son set parisien sur une scène atypique et mobile, une voiture bar sur le TGV Marseille-Paris du 21 août 2014…
Au même moment, un autre #TGVLive partait de La Rochelle, concert à bord, prolongeant l’ambiance estivale de ce retour à la capitale pour nombre d’entre eux.
Cette autre façon de voyager, à trois cent à l’heure, sans écouteurs, sans ordinateur, debout, au contact d’un public non averti nous a plongé dans une ambiance musicale nouvelle et urbaine.
https://www.youtube.com/watch?v=aXqwmbqUvLU
En ville, il y a de la musique partout. Et c’est la force majeure de Rock en Seine, d’avoir posé aux portes de la capitale, dans un domaine arboré fantastique, 5 scènes, d’y accueillir 40 000 personnes et de s’y trouver à son aise. La
programmation offerte était riche et intense, des sets de 45 à 75 min avec une rotation sans anicroche ont permis à plus de 60 groupes de se produire devant un public éclectique. De tous âges et de tous horizons, les festivaliers étaient à l’écoute et d’humeur dansante.
Entre autres passages remarqués, nous avons savouré les prestations de Die Antwoord, TrentemØller, Clean Bandit, Portishead, theeohsees, Selah Sue, La Roux et des Queens Of The Stone Age pour leur envie, leur générosité, leur énergie, et leur capacité à embarquer le public.
- Polychromie chez La Roux, qui fera taire la vilaine chronique que nous lui avons accordé pour son Trouble In Paradise, son dernier album un peu tiédasse. Eh bien, c’était tout le contraire en live. Chaud !
- Sens du show pour Die Antwoord qui a confirmé sa place dans la cours des grands groupes scène. Le groupe ne compte plus jouer les seconds rôles.
Arctic Monkeys et Prodigy , moins spontanés, nous laissant sur notre faim, nous avons arpenté les scènes, pris le temps de discuter avec les festivaliers, et apprécié … le bar à vins. A l’image de sa métropole, Rock en Seine nous régale… nous nourrit aussi en proposant sur l’ensemble du domaine un panorama gustatif tout aussi éclectique, des accras à la tartiflette, jusqu’aux spécialités éthiopiennes…
- Calme et nonchalance pour le concert de Lana del Rey.
Nos coups de cœur pour cette édition 2014 de Rock en Seine:
– L’exquis petit grain de folie et l’immense talent de Janelle Monaé, magistralement accompagnée d’un orchestre façon rétro 60s, le tout digne des plus grands Prince, Michael Jackson et autre James Brown, dont ils reprirent le « I feel good » presque calme à côté du divin Electric Lady ou du groovy Q.u.e.e.n. Elle a tout d’une grande pourrait-on conclure, mais
non, en fait, elle a un boulevard devant elle et ira (si le chemin lui en dit) bien plus loin, croyez-nous ! C’était un show d’un autre temps et tellement moderne, emporté par un désir de musique « live » comme on n’en voit trop rarement de nos jours ! Janelle Monaé – la reine de notre Rock en Seine #2014
– La pop noise échevelée du trio bordelais, Cheveu. D’apparence très rangé, caché derrière une armada d’amplis et de boîtes à rythmes, ces grands connaisseurs de la scène brute, sans artifice, ont embarqué les festivaliers, à coups de rifs psychotiques, sur fond de basse sortie tout droit de la pop anglaise des 80s. Un concert survolté, ultra maitrisé sous ces airs de gros bordel. Nos coups de coeur ont un point commun, cette généreuse visite du public, que nos amis anglophones nomment «slam», à l’image d’un concert rock digne de ce nom, aussi parisien soit-il!
Et contrairement à ce que confiait Julie Gayet au Figaro samedi dernier, nous avons bien senti
que nos 20 ans étaient désormais derrière nous au bout de ces 3 jours de festival intensifs!!